Algérie

L'huile de table refait son apparition



Les signes annonciateurs de la fin de la pénurie de l'huile de table étaient largement perceptibles, hier, à Alger. Mais dès la veille et l'avant-veille déjà, certains commerçants, et ils étaient peu nombreux, ont commencé à garnir les étalages en huile de table de 5 litres, et en bouteille de 2 litres et de 3 litres.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Hier, les supérettes et autres magasins de produits alimentaires de la capitale présentaient une situation paradoxale. Puisqu'elle prête à confusion.
En fait, certains commerçants disposaient d'une quantité largement suffisante d'huile de table, alors que chez d'autres, les étalages demeuraient quasiment vides. Si le propriétaire d'une supérette de Bab-el-Oued déclare qu'il s'était approvisionné dès jeudi après-midi en quantités habituelles, d'autres, implantés à Alger-Centre, ignorent jusqu'à la disponibilité et du retour de ce produit disparu du marché.
À l'exemple de ce gérant tout proche de la place du 1er-Mai qui nous rétorque avec ironie «Si vous trouvez l'huile de table ailleurs, nous n'avons qu'à saisir l'occasion pour vous demander de nous alimenter !» Comme pour signifier que la pénurie est encore là.
À l'instar de cette catégorie de commerçants qui vivent encore sous le coup de la crise, l'association des consommateurs ignore encore le retour à la normale de la distribution de l'huile sur le marché. Questionné à ce sujet, hier, le président de l'Apoce rétorque tout de go qu'il vient d'apprendre la nouvelle. «Et c'est tant mieux pour le consommateur», estime-t-il.
Mustapha Zebdi, visiblement surpris par la nouvelle, juge qu'il est impératif de s'enquérir des nouvelles du marché, à l'échelle nationale, avant de se prononcer sur l'issue de la crise qui a sévi sur le marché de la consommation durant de longues semaines. Àpropos de la perturbation du marché, notre interlocuteur réfute l'hypothèse du facteur de la spéculation comme étant à la source de la pénurie. « La rétention d'un produit dont le prix est plafonné et subventionné, et en plus, dont la production couvre tous les besoins du marché national n'a aucun sens», argumente-t-il. Les raisons de la rareté de l'huile de table à l'échelle nationale sont à chercher plutôt du côté du comportement du consommateur et de la situation d'affolement provoquée par la rumeur, estime-t-il.
Du reste, ce qui a été constaté, hier, à Alger, c'est que bon nombre de commerçants ont été pris de court par le revirement inattendu de la situation. Si certains ont été avisés par leurs fournisseurs, d'autres ne se sont pas préparés à procéder à l'enlèvement des quantités habituelles d'huile chez le grossiste. Un marchand de produits alimentaires nous avoue qu'il a été surpris par la disponibilité de l'huile, et en quantité, sur place chez le grossiste. «Franchement, je n'étais pas disposé à régler ma commande une fois sur les lieux», nous avoue-t-il.
Et si beaucoup de clients nous ont témoigné de la disponibilité de l'huile dans de rares endroits de la capitale jeudi en fin de journée, hier, bon nombre de commerçants, notamment dans la périphérie d'Alger, ont exposé le produit en bouteilles et en bidons carrément en dehors de leurs boutiques, en signe de la fin de la pénurie.
A. B.


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