Algérie

L'huile Cevital est-elle cancérigène' PLUSIEURS DECÈS DUS AU CANCER ONT ETE ENREGISTRES DANS CE COMPLEXE INDUSTRIEL



L'huile Cevital est-elle cancérigène'                                    PLUSIEURS DECÈS DUS AU CANCER ONT ETE ENREGISTRES DANS CE COMPLEXE INDUSTRIEL
«Il y a sûrement des produits cancérigènes que l'on trouve dans les déchets et les résidus extraits du sucre (l'aspartam) ainsi que les huiles»
«Le problème du complexe Cevital installé dans le centre urbain est très sensible et demeure entouré de zones d'ombre», soutient le P/APW de Béjaia.
Les langues se délient enfin au complexe Cevital à Béjaïa. Les travailleurs de ce groupe viennent de soulever la chape de plomb qui pesait sur une entreprise qui se voulait pourtant «citoyenne». Pour dire le mal qui les ronge, les travailleurs ont défié la peur. Ils se sont mis en grève pour dénoncer les disparités salariales, la dictature patronale et enfin l'univers «cancérigène» dans lequel ils évoluent. A ce niveau, les travailleurs affirment que les faits sont graves. «Aujourd'hui, nous avons constaté que certains ouvriers sont touchés par certaines maladies, en l'occurrence le cancer qui est à l'origine de la mort de pas moins de cinq travailleurs durant les années 2011 et 2012. Rien que la semaine dernière, nous avons perdu un collègue atteint par le cancer», témoigne notre interlocuteur, s'exprimant dans l'anonymat. Et de poursuivre: «Il y a sûrement des produits cancérigènes, que l'on trouve dans les déchets et les résidus extraits du sucre (l'aspartam) ainsi que les huiles dans lesquelles on trouve les graisses hydrogénées et qui sont certainement à l'origine des maladies mortelles ayant atteint des ouvriers du complexe Cevital.»
Le travail dans les raffineries et l'entretien sont, selon notre interlocuteur, deux domaines où les travailleurs sont exposés aux effets indésirables et nocifs pour la santé. «Dans les conditions actuelles où nous travaillons, nous savons tous que nous sommes exposés à des maladies mortelles, en l'occurrence le cancer. Néanmoins, nous cachons notre mal» témoigne encore F.Mustapha, tout en notant qu'aujourd'hui, si les travailleurs du complexe privé Cevital veulent se doter d'une section syndicale, c'est pour défendre leurs droits matériels et moraux. «Dans notre plate-forme de revendications, nous avons cette fois-ci, exigé une bonne couverture sociale et d'élargir la convention pour tous les soins, en intégrant les membres de la famille du travailleur», soutient-il, relevant que la discrimination salariale, l'injustice sociale, les inégalités, le manque d'hygiène et de sécurité sont les conditions de travail lamentables dans lesquelles ils travaillent. De son côté, le président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, Hamid Ferhat, a indiqué que le problème du complexe Cevital installé dans le centre urbain de la wilaya de Béjaïa est très sensible et demeure entouré de zones d'ombre quant aux conséquences néfastes qu'il peut engendrer sur l'environnement, voire sur la santé publique. Il faut dire que tout a commencé il y a bien longtemps, mais on n'osait pas en parler. Le monde de Cévital est insulaire et donne rarement une fenêtre sur l'Algérie.
L'ivresse d'être embauché chez Rebrab est vite estompée par le rythme de travail. Le trois-huit (3X8) fait fonctionner les machines H24 et inonde le marché algérien d'huile et de sucre. Il faut bien satisfaire les besoins en consommation, vu la situation de monopole de fait qu'exerce Cevital. Mais côté travailleurs, c'est la cadence infernale et tous les accidents de travail qui vont avec. Les accidents sont légion. Mais il ne faut surtout pas en parler. Ceux qui osent sont congédiés. Le monde de Cévital est divisé en deux: les commandants et les exécutants. Les premiers jouent aux chefs, les seconds constituent les équipes.
Les premiers se sucrent bien, les seconds intériorisent leur rage. Les premiers se sont octroyé des primes allant jusqu'à 100 briques, les seconds devaient se contenter de miettes. Il ne peut même pas pratiquer les droits que la République lui a octroyés.
Cependant, les grévistes, qui se sont révoltés pour la première fois par un mouvement de protestation, ne comptent pas lâcher prise, si leur direction ne répond pas favorablement d'ici la fin du mois à leurs doléances. «Nous n'avons repris notre travail qu'à la suite de l'engagement de Salim Rebrab de répondre positivement à nos revendications avant la fin du mois lors de la rencontre avec une délégation des travailleurs du complexe mercredi soir», souligne F. Mustapha, exerçant dans le service chargé de la sécurité.


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