Algérie

L'hôtellerie cherche sa bonne étoile


Le secteur del'hôtellerie à Constantine, déjà en mal d'image, étant donné qu'il est,avouons-le, en dessous de tout, depuis des décennies, s'est fourvoyé cesderniers jours dans la rubrique des faits divers, où les protagonistes sont desmarchands de sommeil, un hôtel fermé, des familles résidentes «expulsées manumilitari», etc..  Un bien mauvais feuilleton qui souligne, autrait noir, les contours d'une activité franchement en jachère. En vérité, pour celui qui voudrait lever uncoin de voile, dans la foulée des polémiques, nées à la suite de l'opération defermeture de pas moins de 9 hôtels sur un lot de 25 établissements non classés,il est permis d'affirmer que Constantine a cumulé en termes d'infrastructureshôtelières, un déficit énorme qui daterait des premières années de l'indépendance.L'héritage, il est vrai, est bien maigre avec deux hôtels classés, à peine, lePanoramic et le Cirta... et puis pratiquement plus rien pendant 40 ans. La commission de wilaya de classement et dereclassement à pied d'oeuvre depuis 2006, qui est chargée de faire respecterles conditions d'hygiène, les normes de sécurité et les règles de conformité,reconnaît que la situation en général n'est guère reluisante, et qu'àConstantine seuls 6 établissements sont à niveau qui affichent de «1» à 4 étoilesdûment homologuées. Et encore... la clientèle étrangère, plus regardante,trouve rarement une explication à l'inflation d'étoiles sur le blason terni denos hôtels. Comme l'espoir fait vivre, alors les Constantinois regardent ducôté des nouveaux investissements, la chaîne Accor associée à Mehri, les 2hôtels en chantier à la nouvelle ville, le projet d'un second hôtel desRamdani.  En attendant, c'est le maigre tissu deshôtels borgnes, qui donne à la clientèle de passage et aux petites bourses lapossibilité, sans autres solutions de rechange si ce n'est le hammam, detrouver un lit pour dormir.  Quant aux sans domicile fixe, clientsrésidents de longue durée, les familles naufragées, les péripatéticiennes sanslieux de travail, le risque est grand que les commissions en tous genres et lesbiens-pensants fassent le vide. A Constantine, le zéro étoile c'est toujoursune mauvaise étoile, comme c'est l'été, peut-être encore, pour tous les damnésde la terre de Constantine les nuits à la belle étoile sont une forteprobabilité.
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