L'horizon s'éclaircit après 30 mois d'attente

Première signature sur le registre de la réconciliation avec les supporters de la sélection nationale. Enfin, l'horizon s'éclaircit face à la Gambie au stade de l'Indépendance de Banjul, dans le cadre du deuxième tour aller des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2013.L'équipe nationale a mis plus de 50 minutes de jeu sur un terrain bosselé et injouable pour trouver l'engagement, l'intensité et même techniquement le rythme qui déstabilise cette équipe gambienne, décidée à mettre le feu dans le château algérien. Les quelques accélérations et contrôles de balles par nos représentants n'ont pas suffi pour inquiéter les Gambiens qui se regroupaient autour de son gardien pour éviter toute mauvaise surprise. Les minutes s'effacent du chrono de l'arbitre malien Coulibaly et ce sont les locaux qui font renverser la vapeur dans un match pas très plaisant en menant des contre attaques dangereuses dans le périmètre algérien. Le temps devient de plus en plus vicieux donc dur pour la défense qui manifestait un manque de cohésion. Alertés par ces piques de balles, le milieu algérien revoit sa copie, renverse la vapeur et s'ouvre à une meilleure communication. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Dans le premier quart d'heure, Guedioura récupère une balle renvoyée par le poteau pour «foudroyer» Moussa Camara. Un but que l'arbitre refusa pour une position de hors jeu qualifié par les spécialistes d'imaginaire. C'est cela que l'attaquant de la sélection gambienne de football, Ousman Jallow, confiait à la fin de la rencontre à notre confrère de l'APS, «je suis resté étonné quand j'ai vu l'arbitre refuser ce but. Il était valable et il n'y avait pas d'hors jeu. Le but aurait dû être accordé». La non contestation de ce but par les joueurs algériens était le signal d'une discipline instaurée par le sélectionneur. On joue la 25e lorsque Ceesay, sur une erreur d'Antar Yahia, arrive à balancer la balle dans le creux des filets de Raïs Ouahab M'bolhi (1-0). Ce n'est certes pas bon pour le moral. Mais ce but avait un tant soit peu secoué nos représentants qui ont compris que le temps risque de leur jouer un mauvais tour et vont devoir se mettre très vite dans la peau d'une équipe qui joue sa peau, sous peine de se retrouver sous les feux des critiques acerbes et perdre le très peu d'étoiles qui restait de leur image. La mi-temps est sifflée sous le score de (1-0) pour les locaux. Retour sur le terrain cahoteux. Les premières minutes annonçaient une reprise en main du jeu, le milieu de terrain redoublait de maîtrise, une correction du schéma tactique commençait à poser d'avantage de problème à la défense gambienne. On s'achemine vers la 54', profitant d'un corner tiré par Kadir, Antar Yahia en alerte devant les buts adverses, pousse la balle dans ces filets qui étaient jusque là impénétrables. C'est l'égalisation (1-1). La machine est relancée à une vitesse supérieure, les tirs pleuvaient sur le gardien gambien mais souvent mal cadrés et ce jusqu'à la 58', soit trois minutes après l'égalisation où Feghouli recommande un bolide des 18 m au gardien Moussa Camara qui fait exploser sa cage (2-1). L'énervement gagne les locaux. Les protestations depuis les gradins deviennent de plus en plus menaçantes. Les joueurs gambiens s'éloignent des consignes de leurs sectionneurs, on joue un peu n'importe comment. L'essentiel est de revenir à la marque. C'est d'ailleurs ce qui a failli se passer à la 91' lorsqu'un des attaquants rate l'égalisation alors que notre portier était battu, si ce n'est Mesbah qui sauve la cage algérienne en envoyant la balle en corner. Corner joué mais la défense éloigne le danger. Les dernières secondes deviennent plus stressantes, l'Equipe nationale garde le calme jusqu'au coup de sifflet final. Premier défi relevé pour le sectionneur algérien et première victoire à l'extérieure depuis plus de 30 mois pour notre sélection. Est-ce la relance ' La question est posée mais le terrain est encore fragile. Juin n'est pas loin, le plus dur reste à venir alors d'ici là, il faut garder les pieds sur terre. «Victoire certes mais il faut aussi la consolider et éviter le rituel égyptien développé par nos joueurs à chaque but inscrit.»