Le grand retard accusé par ce projet est dû à la défaillance de l'entreprise de réalisation et au ballottage administratif relatif au suivi du projet assuré dans un premier temps par la direction des équipements publics de wilaya avant d'être transféré, il y a 6 mois, à la direction de la santé.Le retard considérable accusé par les travaux de réalisation du nouvel hôpital de 240 lits à Boumerdès pèse toujours sur la couverture sanitaire qui demeure en deçà des attentes de la population dans cette wilaya. En effet, les faibles capacités des établissements publics hospitaliers de la wilaya ont mis à nu les limites du secteur de la santé qui peine à assurer une prise en charge réelle des patients souffrant particulièrement de pathologies lourdes. Un constat qui s'est confirmé avec la crise sanitaire que vit le pays depuis plus d'une année. Il aura fallu d'ailleurs agir dans l'urgence en mettant en place des services de réanimation au sein des EPH de Dellys, Thenia et Bordj Menaiel pour la prise en charge des patients ayant contracté la Covid-19. Ces mêmes structures ne disposant pas de certaines spécialités (urologie, cardiologie, ophtalmologie, etc.) se voient obligées d'orienter des malades vers les CHU les plus proches.
Cette incapacité de répondre à une demande de plus en plus croissante des patients a été accentuée par l'important retard enregistré dans le projet de réalisation de l'hôpital de 240 lits implanté au chef-lieu de wilaya, et dont le lancement date de plus de dix ans. Retard dû à la défaillance de l'entreprise de réalisation et au ballottage administratif relatif au suivi du projet assuré dans un premier temps par la direction des équipements publics de la wilaya (DEP). Depuis son transfert vers la direction de la santé il y a 6 mois, le chantier a été relancé. "Avec la cadence actuelle des travaux, nous tablons sur la réception de l'infrastructure dans un délai de 24 mois", promet le premier responsable du secteur dans la wilaya de Boumerdès, en rappelant que "Boumerdès est l'une des rares wilayas qui ne dispose pas d'un hôpital qui regroupe toutes les spécialités". "Cette infrastructure sera, à ce titre, un centre de référence pour la wilaya.
Il est appelé à pallier le déficit enregistré dans la prise en charge des malades de certaines pathologies. Aussi, pour pallier ce manque, nous venons d'ouvrir 5 spécialités à l'hôpital de Thenia et nous nous apprêtons à accueillir sur place des maîtres assistants et des hospitalo-universitaires", dit-il. Justement, en matière de formation, le secteur de la santé à Boumerdès s'est doté dernièrement d'un institut supérieur national de formation médicale, qui fonctionne selon le régime d'internat et de demi-pension. Inauguré le 15 décembre 2020, il accueille, pour l'instant, 174 stagiaires répartis sur trois spécialités, à savoir les soins infirmiers, les sages-femmes et les manipulateurs en radiologie qui suivent leur formation. Pour ce qui est de l'encadrement, cet institut a été pourvu d'un personnel détaché des structures de santé de la wilaya, en attendant l'affectation d'effectifs selon les postes budgétaires et l'officialisation de ce centre par décret. L'encadrement pédagogique est assuré par 4 professeurs en médecine, des personnels médicaux (médecins généralistes et spécialistes) et paramédicaux détachés des annexes de formation de la wilaya. "Cet institut est appelé à absorber le déficit constaté dans les effectifs paramédicaux. Une projection sur 3 à 5 ans nous permet de dire que le problème des paramédicaux en quantité et en qualité sera réglé à hauteur de 100%", assure M. Ouabbas.
Par ailleurs, depuis le 1er février 2020, qui a marqué le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, une quantité de 5540 doses de vaccin, dont 1040 du vaccin russe Sputnik-V et 4500 doses du vaccin chinois réceptionnées jusque-là ont été distribuées aux différents EPSP et centres vaccinaux prévus pour cette opération et répartis dans la wilaya. En attendant d'autres arrivages, plus de 73% des personnes atteintes de comorbidités ont été vaccinées, en plus des 15% du personnel soignant qui ont été vaccinés sur ce quota, y compris ceux qui exercent à titre privé. Le directeur de la santé de wilaya ne cache pas sa satisfaction quant au déroulement de l'opération pour laquelle "un engouement de la population a été constaté". "Pour la vaccination des personnes atteintes de maladies chroniques, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les associations. D'ailleurs, le premier à être vacciné fut le président de l'association des diabétiques. Nous comptons vacciner les 3000 personnes atteintes de maladies chroniques inscrites sur la liste", explique-t-il.
Aziz Boucebha
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Posté Le : 22/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aziz BOUCEBHA
Source : www.liberte-algerie.com