Algérie

L'hôpital de Mosta, le nouveau cimetière !



L'ami d'Oran de Moul Firma, avant de quitter Mostaganem, avait demandé d'être conduit au cimetière pour se recueillir sur la tombe de l'un de ses proches enterré à Mostaganem. Ce dernier qui vient pour la première fois à Mostaganem, ne connaissant pas l'endroit du cimetière, a été accompagné par Moul Firma. Empruntant le périphérique, traversant à bord de sa Mazda, la zone ?'Tahrat ?' où sont construites les belles villas, les salles de fêtes et grossistes de matériaux de construction, Moul Firma, pointe du doigt ce site, rappelant à son ami, que ces bâtisses quibordent la route, sont construites sur un terrain d'utilité publique. Son propriétaire a été indemnisé par l'Etat sur les 35 m2 (servitude routière) d'une superficie de 6000m2 sur les 38000m2 de la superficie globale, mais avec la complicité de certains élus et anciens responsables , il a modifié le permis de lotir du terrain et a revendu les 6000m2, alors voici le résultat : les constructions sont à moins de deux mètres de la route ce qui est contraire à la sécurité routière qui prévoit, une ceinture de pas moins de 35 m2 , explique Moul Firma , ajoutant, c'est un dossier chaud , j'y reviendrais plus tard avec plus de détails, pour le moment allons au cimetière. Arrivé à hauteur de l'intersection de la route menant vers Kharrouba, Moul Firma tourne à gauche et prend la route menant vers les urgences de l'hôpital de Mostaganem. Ce n'est pas le cimetière !, crie son ami, ou m'emmène-tu ' Moul Firma, en souriant lui dit : pour les mostaganemois, le cimetière, c'est l'hôpital de Mostaganem, et particulièrement les urgences, tous ceux qui entrent sur leurs pieds, en sortent les pieds devant !, par contre le cimetière est pour eux, un lieu de repos ! Lui répond Moul Firma, en invitant son ami à visiter, le cimetière des urgences de Kharrouba pour mieux comprendre pourquoi on l'a nommé ainsi.
Faisant tous les deux un tour à l'intérieur de l'établissement, les images choquantes défilent devant eux : des portes et des fenêtres détériorées, des traces de sang dans les toilettes, des couloirs scandalisés par l'état d'insalubrité, des va-et-vient incessants dans les chambres des malades. Comment les patients souffrant de maladies doivent être pris en charge dans un milieu complètement non aseptisé, martèle l'ami de Moul Firma, s'interrogeant encore, même si la compétence des médecins n'est pas à remettre en cause, il y a un vrai problème de gestion de ces structures. C'est inadmissible ! C'est pourquoi des patients finissent leurs jours dans cet endroit. Questionnant une femme de ménage sur la présence de ces restes si nuisibles, exposés à l'air libre, la bonne dame révèle encore que l'incinérateur ne fonctionne plus et que ces derniers ne sont pas brulés. Les deux amis, font quelques pas vers les salles des urgences, et voilà encore le vrai visage de la santé à Mostaganem : des patients dans l'attente de lits ?'vides ! , un autre parent d'un malade qui attend en voiture, son admission, l'infirmier nous dit : désormais, tous les lits sont occupés, il n'y a pas de place libre pour prendre en charge tout ce beau monde. Des malades entassés un peu partout, jonchant le sol, à première vue on dirait qu'on est à ?'Gaza ou en pleine guerre, un incroyable malaise qui règne dans les urgences. Inquiétant ' Moul Firma voyant son ami convaincu de la maladie de la santé de Mostaganem, l' informe que ce secteur n'a pas échappé aux businessmans, espérant que le nouveau DSP, déracine les mafias de la santé , en commençant par nettoyer son cabinet, et ouvrir des enquêtes sur le mode de recrutement, du favoritisme et Benamis qui sont le résultat de ce malaise, et récupérer les biens immobiliers du secteur de la santé qui ont été détournés , à commencer par le siège de l'ancienne médecine de travail ( composé de 8 pièces , en plein centre-ville ) occupé par un cadre de la santé?


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