Qu'il m'est pénible d'écrire ces quelques lignes. Nous pleurons celui qui nous rassemblait, qui nous écoutait, le pilier de la famille que nous avons constituée.Il est parti après 29 ans de « vie commune » dans la discrétion, sans que l'on puisse le revoir une dernière fois. Sans nous avertir, sans pouvoir lui dire un ultime au revoir.
La maladie a eu raison de lui. Le mal le rongeait, mais pudique, courageux, il ne montrait jamais ses souffrances. Il les a même cachées à sa mère, ne voulant pas lui faire de mal.
Il venait au journal, le corps altier, le sourire ne quittait pas ses lèvres, au point où nous espérions très fort une guérison totale. Hélas, la traîtresse a voulu autrement.
Sans déroger à ses habitudes, il tenait à venir tous les jours à la rédaction, s'enquérir des pages du journal, puis, pris de malaise, dans la discrétion que nous lui connaissons, il s'enfermait dans son bureau pour un moment de répit puis reprenait sa tournée où, n'en pouvant plus, demandait au chauffeur de le conduire chez lui. Il voulait par-dessus tout que son équipe qu'il affectionnait comme il disait, et qui le lui rendait, garde cette image d'un homme au grand coeur, affable, fier et qui savait pardonner. Il a réussi.
Nous conserverons à jamais en mémoire cette belle image. Il nous manque. Qu'il repose en paix.
Naïma Yachir
Posté Le : 06/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Naïma Yachir
Source : www.lesoirdalgerie.com