Algérie

L'homme qui a fait triompher «les Frères» International : les autres articles



L'homme qui a fait triompher «les Frères»                                    International : les autres articles
Fils d'un paysan, né le 20 août 1951 dans le gouvernorat de Ech Charkia dans le delta du Nil, Mohamed Morsy devient, à 61 ans, ce 24 juin 2012, le premier président civil de l'Egypte.
Il est celui qui porte au pouvoir la confrérie des Frères musulmans fondée en 1928 par Hassan El Benna. Etudiant à l'université du Caire, il rejoint les rangs de la confrérie. Diplôme d'ingénieur en poche en 1978, Morsy part aux Etats-Unis pour continuer ses études où il obtient un doctorat d'Etat en génie dans une université de la Californie en 1985. Durant son long séjour US, il a effectué même un stage de deux ans à la Nasa. Il décide de rentrer au pays en 1985. Il occupe un poste d'enseignant à l'université de Zakazik dans la banlieue du Caire. Son statut de professeur le propulse au-devant de la confrérie. Il devient rapidement un personnage influent au sein du mouvement en tant que responsable des relations avec le Soudan, avant d'intégrer le conseil de la guidance, le cercle le plus restreint de la confrérie.
Elu député en 2005, il est nommé chef du groupe parlementaire des députés Frères. Il s'illustre par ses prises de position contre le régime de Moubarak. Il est l'un des rares cadres dirigeants de la confrérie à ne pas connaître les geôles du régime. Durant les journées insurrectionnelles de janvier 2011, il fut arrêté avant de s'enfuir le 29 janvier. C'est à lui qu'échoua la tâche de négocier au nom des «Frères» avec le patron des services de renseignements, Omar Souleymane, quand ce dernier avait engagé des pourparlers avec l'opposition pour trouver une solution à la crise. Les centaines de milliers d'Egyptiens massés à place Tahrir dénonçaient «un marchandage».
Lorsque le 30 avril de la même année, la confrérie crée son parti politique, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), c'est Mohamed Morsy qui hérite de la présidence. Avec un discours plutôt rassurant à l'égard des autres forces politiques libérales, il se place comme un homme modéré, capable d'entraîner les Frères musulmans dans une dynamique nationale. Mais quand le choix de la candidature à la présidentielle s'est posé, il n'a pas été adoubé par la confrérie. La mouvance choisit l'homme le plus influent richissime homme d'affaires, Kheiret Echatar, vice-président de la guidance. Mais heureusement pour lui, la candidature de Chatar est rejetée en raison de sa condamnation dans une affaire de blanchiment d'argent.
Morsy devient ainsi un candidat par défaut. Face à de sérieux rivaux, Amr Moussa, Aboul Foutouh, Hamdine Sebahi et Ahmed Chafik, il réussit le test du premier tour en arrivant en tête face à Ahmed Chafik. Et pour pouvoir gagner l'élection, il a dû tisser des alliances avec d'autres forces politiques libérales. Il promet de nommer un vice-président copte et gouverner avec «une large coalition nationale». A ceux qui l'accusent de vouloir imposer un Etat religieux, il répond : «L'Etat religieux n'existe pas dans l'islam.» Son leitmotiv : «République, démocratique, constitutionnelle et moderne.» Il jure de respecter les libertés individuelles et collectives, mais la crainte d'un péril vert est sérieusement redoutée par de nombreux Egyptiens. Tiendra-t-il ses promesses '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)