L'homme des miracles

Le boss de notre football a longuement parlé. Il a presque tout dit et n'a rien laissé au hasard. Il a vidé le sac tout en se mettant dans la peau du faiseur de miracles qui, sans lui, l'Algérie n'aurait jamais participé à deux Coupes du monde successives.A son arrivée, il a trouvé une étable à la place de la FAF et il a effectué un travail herculéen pour nettoyer les écuries d'Augias. Ce sont ces propres propos pour vanter ses mérites pour sa contribution titanesque dans le redressement du football national. Une overdose d'autosatisfaction fort heureusement non mortelle sinon il aurait passé l'arme à gauche tant son discours ne s'est articulé qu'autour de sa propre personne. Si personne ne peut contester son efficace contribution dans la mise sur pied de notre équipe nationale, le revers de la médaille montre plutôt une face sombre d'une discipline, très loin de refléter ce discours triomphateur. L'Algérie possède une équipe nationale et c'est tout. Le reste n'est que verbiage, mensonge et bla-bla. Pour être plus explicite, et contrairement à cette autosatisfaction démesurée, il existe deux footballs aux antipodes l'un de l'autre. II y a celui de Raouroua sur lequel ce dernier veille comme sur les prunelles de ses yeux et puis, il y a l'autre, le laissé-pour-compte, l'oublié auquel le grand chef n'accorde que très peu d'importance même s'il crie haut et fort qu'il n'est pas uniquement le président de l'équipe nationale. Qu'a-t-il fait pour le football local ' Absolument rien si ce n'est cette anarchie qui y règne, en plus d'une corruption généralisée et une violence récurrente. Le football se résume à ces fléaux sans que l'institution de Raouraoua ne bouge le petit doigt pour sauver ce football de la déchéance. Quant à la formation, elle est remise aux calendes grecques puisque l'Algérie peut aisément puiser dans d'autres championnats pour monter son équipe nationale.