Algérie

L'HOMME, CET ARBRISSEAU



On a beau vouloir se soustraire au fatalisme, il se dissipe et s'évapore un moment par la force du raisonnement et de la réflexion, mais il revient toujours insistant avec une bravade désarmante.Que de calculs et de prétentions sont rayés et que de programmes et d'intentions sont effacés chez les savants comme dans les esprits communs pour démontrer dans les carrefours des vies que nul ne maîtrise sa destinée ni celle des autres.
Tout le monde s'accorde à affirmer que la marche de l'humanité a changé de voie, mais nul ne sait de quoi demain sera fait. La seule certitude de chacun est que la mort soit un legs et un héritage que personne ne peut contourner.
Avant l'arrivée du maudit corona, on a fait trop peu cas des spectaculaires hurlements de la planète avec la présentation de présages où tout était mis, des tsunamis aux cyclones en passant par des guerres planétaires et des tremblements de terre, laissant les humains s'assimiler à des arbrisseaux allégrement soumis à tous les piétinements. C'est qu'une fois que l'homme a réussi à mettre un pied sur la Lune, dans son ivresse il s'est pris pour un dieu. Les oublieux et les adeptes du réfractaire ne quitteront pas de sitôt leurs trônes aléatoires. Ils garderont, quelle qu'en soit la semée des catastrophes, les fesses rivées sur la destinée d'un monde faussement incantatoire. Alors que fera-t-on demain quand le virus aura décidé de quitter les lieux ' Parce que l'espèce humaine est oublieuse, on se remettra à gonfler les biceps et on renouera avec le gargarisme d'une prétendue force pour tourner le dos encore une fois à l'implacabilité de la nature. Malgré la succession des mises en garde emportant des vies par millions, toujours des êtres-outils utilisés et forcés de servir comme paravents. Il n'est pas dit que les pauvres et les humbles qui paient un lourd tribut au corona aujourd'hui ne seront pas demain encore saignés à mort. Il est certain que la pandémie économique qui s'annonce déjà avec trompettes et tambours n'anéantira pas le peu de raisons de subsister pour les fragiles arbrisseaux humains qui restent.


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