Algérie

L'Hommage unanime des artistes à cherifa



L'Hommage unanime des artistes à cherifa
La disparition de la chanteuse d'expression kabyle, Cherifa, décédée à l'âge de 86 ans, est une grande perte pour le patrimoine musical algérien, ont souligné plusieurs artistes. « L'art algérien vient de perdre l'un de ses pionniers avec la disparition de Na Cherifa, qui a marqué les années 1950 par ses chansons avec sa troupe ?'Nouva al-khalat'', enregistrées et diffusées après l'indépendance par la Chaîne II », a indiqué Abdelkader Bendamache, président du Conseil national des arts et des lettres. Il a ajouté que le répertoire musical de la défunte fut une source d'inspiration pour plusieurs jeunes artistes qui tenaient à préserver ce patrimoine comme Hassiba Amrouche, Taos Arhab et Cherif. Le chanteur Arezki Bouzid a rappelé avoir rencontré Cherifa dans les années 1960 alors qu'elle dirigeait sa troupe composée de Yamina, Anissa, Djamila et Khadidja tandis que la voix féminine était encore taboue sur les ondes de la radio pour une société aussi conservatrice comme celle de Kabylie. C'est une personne « irremplaçable » et sa disparition est « une grande perte », a indiqué celui qui, avec la défunte, avait enregistré plusieurs chansons dont « Assoumam » et « Klil Sah ». Pour sa part, la chanteuse Nouara a rendu hommage à cette femme dont ses « achouiq » (les préludes) avaient bercé son enfance, rappelant l'expérience de la vie et les souffrances de cette dame à la voix « douce ». Le comédien Saïd Hilmi, qui a longtemps travaillé à la RTA, a indiqué, quant à lui, que « Cherifa puisait son inspiration de sa dure expérience de la vie. Elle a chanté l'exil, la patrie et la pauvreté, mais ne s'est jamais plainte de son sort, elle était une femme courageuse qui chantait le bonheur et le malheur ». Dans les années 1940, elle chante à la radio et s'impose rapidement comme la maîtresse du chant kabyle. Pendant des années, elle part en tournées en Algérie et enregistre de nombreux succès de sa composition ou puisés dans le patrimoine folklorique. « Abka ala Khir Ay Akbou », « Aya Zerzour », « Azwaw » et « Sniwa d ifendjalen » figurent parmi les ?uvres de référence de la chanteuse. La défunte a été inhumée, hier, dans son village natal d'Ilmayen.




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