Dans sa présentation de l'ouvrage, on comprend que le défi à relever par le secteur est celui de gagner la bataille de la qualité. Cet agenda est considéré tel un véritable trait d'union entre les jeunes et moins jeunes. Le bulletin consacre divers espaces pour faire connaître les différentes activités et facettes de la culture en Algérie. On citera l'exemple de la célébration de Yennayer, nouvel an amazigh. On peut lire dans les colonnes des pages 8 et 9 : « La fête de Yennayer a réussi à survivre au passage des siècles et à l'érosion de l'oubli. Elle a continué à être observée dans toutes les régions d'Algérie ainsi que dans l'ensemble du Maghreb et, bien qu'elle ait perdu de sa consistance, elle a repris de manière plus marquée, ces dernières décennies. A ce titre, les directions de la culture ont conçu et préparé des programmes de célébration de Yennayer qui donneront à cette tradition multimillénaire une dimension particulière cette année. » Dans les mêmes colonnes, on retiendra, entre autres, l'hommage appuyé qui sera rendu, à titre posthume, à l'un des piliers de la comédie satirique algérienne, le regretté Rouiched, prévu les 29 et 31 janvier à la salle El Mouggar, avec une projection de quatre séances (14h, 16h, 18h, 20h.) Rouiched fait partie des doyens de la scène artistique algérienne. Il a participé au développement de l'action culturelle. Il fait partie du patrimoine culturel algérien. Ahmed Ayad, dit Rouiched, est né en 1921 à Alger et devait, pour survivre, faire mille et un petits métiers. Ses prédispositions artistiques vont lui ouvrir, très jeune, les portes du 4e art où il acquiert une grande expérience grâce à laquelle il se fait un nom, qui va l'aider à camper les meilleurs rôles au cinéma. Son premier rôle, en tant que comédien, dans une pièce de Abdelhamid Ababsa, intitulée « Estardjaâ ya aâssi » (Reviens à toi, ô inconscient), a fait un tabac auprès du public de l'époque et l'encourage à se lancer dans cette profession. Rouiched côtoie, au cours de son passage sur les planches de l'Opéra d'Alger, l'actuel Théâtre national Mahieddine- Bachtarzi, de grandes figures du théâtre algérien, parmi lesquelles Rachid Ksentini, Mustapha Badie, Nadjat Tounsi, Sid-Ali Fernandel, Mohamed Touri et Mustapha Kateb, entre autres. La consécration, le défunt Rouiched l'obtiendra dans le film de Mohamed Lakhdar Hamina « Hassen Terro » (1967). Il poursuit sa carrière à la télévision où il jouera dans de nombreux sketches et téléfilms jusqu'à sa mort, le 28 janvier 1999 à El Biar (Alger). De sa riche filmographie, les cinéphiles algériens retiendront, entre autres fictions interprétées par le comédien, « L'opium et le bâton » (1971), « L'évasion de Hassan Terro » (1974), « Hassan Niya » (1989) et « Ombres blanches », sorti sur les écrans en 1991. Il convient de saluer l'équipe du ministère de la Culture pour cet agenda. Une démarche louable et méritoire.
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Posté Le : 14/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Sidhoum
Source : www.horizons-dz.com