La lettre de Slim Othmani à Issad Rebrab est superbe dans tous les sens du terme. C'est, à la fois, un témoignage de solidarité, de reconnaissance et d'affection à un ami et à un confrère.Slim Othmani est comme Issad Rebrab, un entrepreneur connu et reconnu du monde des affaires en Algérie. Comme son aîné, il s'est battu contre la soumission du Forum des chefs d'entreprise à un pouvoir politique mafieux. Leurs voix se sont élevées au moment où beaucoup léchaient les bottes des Saïd and Co et que d'autres se faisaient oublier.
Concernant Issad Rebrab que je connais et fréquente depuis les bancs de l'école, je peux témoigner à mon tour de sa modestie, de sa disponibilité et de son désir acharné de servir son pays. C'est un nationaliste convaincu qui aime son pays à mourir. Malgré les tracasseries et menaces subies durant des décennies et avec virulence sous le règne de Bouteflika, il n'a jamais cessé d'investir dans son pays. Et à ceux qui lui ont conseillé d'aller investir ailleurs, sa réponse a été de se battre, toujours et sans cesse, pour créer de la richesse dans son Algérie.Et lorsqu'il a eu à acquérir des sociétés à l'étranger, c'est pour disposer de brevets et du know-how nécessaires pour réaliser des usines analogues en Algérie et créer, encore et toujours, des emplois, à l'exemple de Brandt à Sétif et d'Oxxo à Bord Bou-Arréridj.
Sur le plan humain, il est d'une sensibilité sans égale envers ses proches, ses amis, ses collaborateurs et même ceux qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam.
J'ai souvenance d'aides apportées pour soigner à l'étranger des personnes démunies et, encore une fois, des personnes qu'il ne connaissait pas mais qui ont sollicité sa générosité avec des dossiers médicaux dignes d'intérêt.
Alors, ceux qui ont incarcéré cet homme seront redevables devant Dieu et un jour ici-bas de leur acte. Certes, il n'est pas parfait, il est un homme comme tous les autres, mais porter atteinte à sa personnalité est bien plus condamnable.
Rebrab est un exemple pour les ambitieux, jeunes et vieux, pour entreprendre toujours et encore. Sa réussite remarquable est un atout pour l'Algérie pour attirer nos expatriés à revenir et aux étrangers de participer au développement national.
Emprisonner Rebrab, c'est vouloir nuire à l'intérêt du pays, décourageant les potentiels investisseurs nationaux et étrangers. C'est vouloir asservir le peuple par l'aggravation de la crise économique et l'accroissement du nombre des chômeurs. Mais heureusement que nos jeunes et nos élites se sont réveillés et sont plus motivés que jamais pour que le système voyou soit banni à jamais de notre chère patrie.
Le slogan cher à tous nos compatriotes "Itnehaou ga3" trouve une fois de plus sa raison d'être. Tous les Algériens, d'Est en Ouest et du Nord au Sud, ont compris que le système cherche à se maintenir par de faux-fuyants. Mais nous ne sommes plus en 1980 ou en 1990, les jeunes sont plus éveillés et les élites interpellées pour exiger un Etat de droit tel que l'ont voulu les valeureux Abane, Ben Mhidi, Didouche et leurs compagnons.
M. Nazef Ali ? Cadre dirigeant retraité
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Posté Le : 11/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Liberté
Source : www.liberte-algerie.com