Algérie

L'hommage à un libre penseur Abdou B enterré hier au cimetière de Sidi Yahia


L'hommage à un libre penseur                                    Abdou B enterré hier au cimetière de Sidi Yahia
Une foule nombreuse ' amis, proches, anciens collègues, responsables de l'Etat (anciens ou toujours en place) et personnalités politiques ' a accompagné hier à sa dernière demeure le journaliste Abdou Benziane, très connu sous sa signature, Abdou B.
Il est décédé avant-hier matin à l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger, suite à un malaise, alors qu'il assistait aux assises nationales du Conseil national économique et social (CNES) au sein duquel il occupait la fonction de conseiller. Des journalistes de la presse écrite, de l'ENTV (dont il a été directeur général au temps de l'ouverture politique au début des années 1990), d'anciens responsables de l'Etat, entre autres l'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche dont il a été aussi le conseiller, un autre ancien responsable de l'Exécutif, Mokdad Sifi, et des hommes de culture, parmi eux le réalisateur Ahmed Rachedi, ont tenu à lui rendre un dernier hommage.
Tous ceux qui l'ont connu retracent le parcours exemplaire de cet homme affable. De son passage à la tête de la Télévision nationale dans les années 1990, l'on retient indéniablement que Abdou B a su consacrer le pluralisme politique et a fait parler la liberté d'expression. L'ENTV était ouverte à tous. Pour beaucoup, Abdou B a marqué son temps. Infatigable, il n'avait pas pour autant rangé sa plume à l'âge de 67 ans. Il est né en 1944 à Barika, dans la wilaya de Batna. Abdou Benziane faisait partie de la première promotion de l'Institut national de journalisme, dans les années soixante. Il a fait ses premiers pas dans le monde de la presse au sein de la revue El Djeïch, avant de fonder avec d'autres journalistes une autre revue, Les 2 Ecrans, dédiée au cinéma. Cette dernière, soutiennent ses confrères, reste, malgré sa disparition depuis des années, une référence en la matière.
Avant son décès, Abdou B occupait le poste de conseiller auprès du CNES. Il avait également une tribune hebdomadaire au Quotidien d'Oran. Libre d'esprit, Abdou B est l'une des plus belles plumes que la presse algérienne ait connues. L'hommage qui lui a été rendu, hier, indique l'envergure de l'homme. Et cette reconnaissance de ceux qui l'ont connu ou travaillé avec lui en témoigne. Ils étaient d'ailleurs très nombreux à converger vers le cimetière de Sidi Yahia, sur les hauteurs d'Alger, pour lui rendre un dernier hommage. On y apprend que Abdou Benziane avait déjà subi, en 1991, une opération à c'ur ouvert. Il était tellement tenace et fort que personne ne soupçonnait sa fragilité. Abdou B a laissé derrière lui trois enfants.
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