Algérie

L'histoire locale



' A chaque célébration de journées nationales en rapport avec la Guerre de libération nationale, la question de la mémoire et de l'écriture de l'histoire revient immanquablement dans les discours des officiels et les interventions des chercheurs et universitaires. Il s'agit de rappeler ce que fut le véritable visage de la colonisation française, qui a commis, 132 années durant, des crimes contre l'humanité et contre les valeurs civilisationnelles. Ainsi, la célébration de la Journée nationale de la Mémoire précisément à la date du 8 mai vise à ancrer ces crimes dans les esprits des générations futures et à leur rappeler que le recouvrement de la souveraineté nationale l'a été au prix de millions de chouhada et de lourds sacrifices de 1830 à 1962. Il y a quelques mois, lors d'une conférence organisée, à Alger, à l'occasion de la célébration de l'anniversaire de la Fête de la victoire (19 mars) les participants ont mis l'accent sur l'impératif d'accorder une «importance extrême» à l'écriture de l'histoire de la glorieuse Guerre de libération nationale en tant que «levier clé» pour la préservation de la Mémoire nationale. Le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit réaffirme systématiquement que son secteur « accorde la priorité à « la préservation de la Mémoire nationale pour la consécration et la transmission des valeurs de la Glorieuse Révolution algérienne aux générations montantes et la préservation des acquis obtenus et des réalisations accomplies pour la poursuite de la marche d'édification de l'Algérie indépendante ». A maintes reprises, le président Abdelmadjid Tebboune a réitéré son plein engagement à ce que l'histoire et la mémoire demeurent parmi les plus importantes priorités. Les chercheurs et universitaires versés dans ce domaine partagent cette préoccupation. En mai dernier, à Tiaret, les participants à un colloque sur les massacres du 8 mai 1945 ont appelé à approfondir les études en matière d'histoire sur les événements et les personnalités aux niveaux local et national. Le Pr. Fatima Habbache, de la faculté des Sciences humaines et sociales de l'université Ibn Khaldoun de Tiaret, a souligné à cette occasion qu'il existe de nombreux événements qui se sont déroulés dans différentes régions du pays, avant et après ces massacres, sur lesquels il faut approfondir les études pour mettre exergue les exploits de ceux qui y ont pris part. Dans ce cadre, elle a estimé que les chercheurs, en plus de leurs recherches dans le domaine de l'histoire générale, devraient élargir les recherches sur l'histoire locale, notamment l'histoire des régions et leurs personnalités, soulignant qu'il faudrait mettre à leur à disposition les archives, les outils scientifiques et historiques nécessaires.


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