Le mensonge qui nous a coûter
la vie de "Sabrinel"
(Lettre à Monsieur le Président de la république Abdelaziz Bouteflika)
Monsieur le Président
Permettez-moi, dans ma gratitude anticipée pour la lecture que vous ferez à ma lettre, de venir porter à votre connaissance l’existence d’une faute grave, d’une honteuse bévue, commise dans le secteur phare, que certains veulent entacher, altérer, et pour finir par complètement le détruire. Et cela, sous votre mandat.
Vous avez donné à ce pays une solide économie, et les gens n’ont plus peur de faire de longs trajets la nuit. Votre présence est requise à toutes les rencontres planétaires et les grands de ce monde vous sollicitent pour votre expérience avérée. Vous avez redémarré des chantiers, lancé de grands projets, dont vous surveillez scrupuleusement l’avancé et vous vous préparez à donner à l’Algérie sa marque distinctive d’authentique nation musulmane. Mais, tant d’efforts consentis seraient vains si vous laissiez passer sous silence cette faute. Sabrinel, du paradis où elle se trouve aujourd’hui, retiendra que vous étiez son président et vous n’avez rien fait pour que des milliers d’enfants Algériens ne subissent pas son lot de souffrance, avant d’être achevée. Je n’exagère pas le mot.
Je suis le père de Sabrinel, au cœur éternellement meurtri, et je vais dire la vérité sur sa mort. Puisqu’ils l’ont tué, je vais raconter sa mort qui n’a rien de naturel, une mort provoquée par négligence, par outrecuidance, presque par charlatanisme, une mort que je ne pardonnerai jamais à tous ceux qui, de près ou de loin, ont par mégarde, par négligence ou par simple ignorance, d’une façon comme d’une autre, contribué à abréger la vie d’un ange, de mon ange, dont la beauté était à son apothéose lors même où elle se trouvait emmaillotée dans son linceul.
Je reviens donc à vous, Monsieur le président, je dis je reviens à vous, parce que je vous ai déjà saisi par plusieurs lettres et je doute qu’on vous ait fait prendre connaissance d’une seule au moins. Pour ma part, je suis certain que vous ignorez tout de cette affaire ; et je suis d’autant plus convaincu qu’on s’arrangera pour que vous demeuriez dans son ignorance. Mais, gageons que l’on daignera vous mettre au fait de ma présente, je m’en vais commencer à parler.
Un mauvais médecin rend les maladies graves, envoie ses patients aux supplices du condamné, c’est Mansouri, alors chef de service infectieux à l’hôpital de Boufarik. Il est à l’origine du cas Sabrinel tout entier. Une enquête ouverte par le bureau de l’Ordre des Médecins et loyalement diligentée établira ses actes et déterminera ses responsabilités. Dans ce cas précis, il se révèle comme le spécialiste le plus incompétent, le praticien le plus maladroit, à l’esprit désordonné et confus dont il est convenu que nos hôpitaux abondent. Il se complait dans ses illusions de savant professeur, d’autorité absolue, l’assistant avili, rejetant toute idée qui ne se rapporte pas à la sienne. C’est lui qui a ausculté Sabrinel en premier, c’est lui qui fit le premier diagnostique et prescrit le premier traitement, c’est lui qui ignora les soupçons, oh combien fondés, du docteur Saighi quant à une autre maladie, plus grave qu’une simple petite infection, refusant de l’admettre, craignant probablement de se faire surprendre dans son erreur. J’affirme hautement que ce spécialiste en question, répondant de la santé de ma fille, étant dans son service, est le premier, en terme de responsabilité et duquel est partie l’effroyable erreur médicale qui a conduit mon ange à l’irrévocable avant d’être achevée par ses analogues.
La fièvre et les céphalées persistaient depuis quelque temps déjà lorsque Sabrinel a été admise au service infectieux de Boufarik, souffrant aussi de douleurs articulaires. Une analyse d’urine a été faite, écartant d’emblée toute infection microbienne ; et un simple antifébrile fut administré et prescrit, l’enfant, le corps accablé et dolent, fut renvoyée chez lui. Aucune exploration approfondie ne fut entamée, ni un a priori ne fut posé sur l’obstination de cette fièvre, qui ne connaissait pas d’intermittence, toujours au-delà de 39°, ni sur les céphalées, curieux symptôme pour l’âge du patient : triple méprise évidente, qui montre avec quel esprit superficiel on avait traité Sabrinel. Car une investigation méthodique et raisonnée aurait démontré qu’il ne pouvait s’agir de simples maux, à juguler avec du Bactrim et du Nifluril. Il n’empêche, on s’entêtait à baisser la fièvre, en fouillant dans l’infectieux, un microbe à surprendre, tapi dans quelque coin du corps, pour l’en expulser. Quinze jours plus tard, Sabrinel demeure brûlée par la fièvre, torturée par des maux de tête, criant de ses petites articulations douloureuses. Las de voir son enfant hurler au ciel, la maman le déplace à l’hôpital et il est réadmis dans le même service. On a enfin décidé de l’hospitaliser, c’est une bonne chose ; mais, pourquoi au service infectieux ? Pourquoi Mansouri l’accepte-t-il ? Tous les bilans faits ont pourtant écarté le risque d’infection. Voulait-on lui inoculer un virus, un microbe pour soulager sa conscience, montrer qu’on a trouvé le mal, qu’on ne s’était pas mépris ?
Le Docteur Saighi, une assistante du professeur, intervient. Elle se pose des questions. Un premier soupçon tombe enfin. Dieu que nous l’avons attendu, ce soupçon ! Elle décide d’adresser l’enfant, en urgence, au service d’hématologie de Frantz Fanon, à Blida pour un médulogramme (Test de la moelle). Et elle partit en congé. Je crois que le docteur préfigurait ce qui allait emporter mon enfant. Mais Mansouri revoit ma fille. Et, prenant connaissance des intentions de son assistante, il s’oppose à l’évacuation. A partir de ce moment, c’est lui qui a donné naissance au cas Sabrinel, le cas devient son cas, il retient la petite patiente dans un lieu qui n’est pas le sien, retarde les soins pressants, se fait fort de rejeter l’avis de son assistante qui, finalement, s’est avéré un bon pronostic. De ce fait, on ne croira jamais le supplice auquel il a soumis la malheureuse Sabrinel, la sottise de sa démarche dont il a voulu convaincre les parents, le diagnostique fou, issu de son imaginaire détraqué. Devant Sabrinel qui fondait, et en présence des parents stupéfaits, il se tape la tempe, avec son index et dit : « La maladie de Sabrinel, je l’ai dans la tête ; c’est la maladie de Still ». En parcourant plusieurs sites Internet traitant de la maladie de Still, j’ai retenu un passage : la maladie de Still est extrêmement difficile à diagnostiquer, parce que ses symptômes se confondent avec ceux de plusieurs autres affections. C’est pour cela qu’on l’appelle « Maladie de l’exclusion ». Alors qu’on incite à approfondir les recherches, à éliminer beaucoup de maladies, à faire énormément de tests sanguins, ne négligeant pas le moindre aspect, et surtout faire œuvre d’expérience et d’excellente vision, le professeur, lui, a rapidement conclu à la maladie de Still. Quelle est cette intuition et quelle est cette expérience qui lui ont permis d’en arriver là en si peu de temps et avec si peu d’examens cliniques ?
Lorsque Saighi rentre de son congé, le 09 juin 2006, soit 21 jours plus tard, elle s’étonne de retrouver Sabrinel dans un état lamentable, bien pire que celui où elle l’avait laissé ; elle est d’autant plus surprise de la retrouver dans le même service. Elle prend sur le champ la résolution de l’évacuer en urgence, à bord d’une ambulance de l’hôpital, droit vers Frantz Fanon, pour un médulogramme. Depuis, je n’ai plus eu vent d’une quelconque protestation de Mansouri.
Voilà, monsieur le Président, la première étape dont le détail explique comment une aussi grave erreur médicale a pu être commise. A partir de là, plus rien ne pouvait se rattraper. Nous arrivons ainsi au second calvaire qu’eut à vivre Sabrinel. Six mois sont passés, beaucoup de fautes, de maladresses ont marqué nos consciences, meurtri nos cœur, de graves manquements à la déontologie, des écarts de conduite impardonnables, des impertinences de ton inadmissibles, un débordement d’outrages immondes à la vertu, ces mille indignités que nous avons dû supporter, avaient fini par achever nos espérances, tuer notre enfant et déshonorer nos hôpitaux.
A Béni Messous, où mon enfant fut admis au service d’oncologie du professeur Khiari, grâce à l’intervention d’un ami de l’université, il s’est passé des choses bien plus graves. Sur la base du résultat du médulogramme, fait deux fois pour confirmation, Sabrinel est déclarée enfant leucémique, présentant une leucémie aigue myéloblastique avec des manifestations osseuses, associées à une splénomégalie, atteinte palpébrale et des signes d’insuffisance médulaire sévère. Ah Seigneur ! comme j’ai dû détester Mansouri ce jour-là, lorsque j’ai appris le véritable mal de ma fille ! comme la pauvre a dû endurer ! La fameuse maladie de Still n’était, finalement, que le fruit d’une extraordinaire imagination. On soumet Sabrinel à un test sanguin, qui révèle une hémoglobine et des plaquettes au plus bas de leur niveau, d’où l’urgence d’une perfusion sanguine. A ce moment, apparaît la première carence : la banque ne contenait pas une goutte de sang. Dès lors, je commençais à nourrir des doutes légitimes et j’ai demandé à m’entretenir avec le chef de service, auquel j’ai soumis mes inquiétudes. Quelle ne fut ma joie de l’entendre parler ainsi, avancer des certitudes absolues. Il avait la conviction profonde d’un médecin jouissant d’une grande puissance sur le Lam7 : « Ne vous tracassez pas, monsieur Mesdour, m’assura-t-il, ici, nous avons les moyens d’éradiquer ce mal ». Dieu du ciel ! Est-ce la certitude qu’ils tiennent la vérité qui rend nos médecins si cruels ? Devant tant d’assurance, le doute m’envahit davantage, et la détresse commençait de me travailler. Je me suis adressé une nouvelle fois au professeur Khiari. J’ai insisté auprès de lui, au nom de Dieu et de son humanité, propre au professeur. Je l’ai supplié même, l’implorant de me tendre sa main pour évacuer Sabrinel vers l’étranger, appréhendant le terrible drame qui s’annonçait, et qui allait s’abattre, lorsque la maladie aura triomphé d’eux. Ce fut effroyable le langage que me tint le professeur Khiari : « Vous ne bénéficierez pas de la prise en charge même si vous gagniez toute l’Algérie à votre cause ; de plus, je ne signerai pas la demande à présenter à la commission nationale…Je l’ai fait pour un membre de ma famille, une fois, et la commission a rejeté ma demande ».
Le docteur Bouterfes, une assistante du service, entame aussitôt la première cure sans aviser personne. Elle ne soumet donc pas à son supérieur hiérarchique, le professeur Khiari, le protocole chimique qui allait être appliqué. Ce dernier, visiblement non content, grommela à son adresse quelques paroles vives, paroles qui se sont avérées, par la suite, bien justifiées. Cette première cure dura du 18.06 au 24.06, et ce qu’il faut affirmer bien haut, c’est que le docteur Bouterfes a préparé seule le protocole thérapeutique, c’est que ce protocole a été mal élaboré et sciemment mal élaboré. Une lecture du rapport par des médecins spécialisés avait décelé cette anomalie grave. Ce premier protocole thérapeutique en question, appelé phase d’induction, dont dépendait toute la réussite de la thérapie, et donc la rémission du mal, mentionnait dès le J1 une drogue qui ne devait pas être administrée. Le Daunorubicine : 10mg / m2 soit 5,7 mg. Il est même mentionné, dans le même rapport, que cette drogue fut appliquée à la place du Metoxontrone, plus approprié, faute de celui-ci. Quand on m’a expliqué les conséquences qui en découlaient, cela me fit un tel saisissement, que je suis resté un quart d’heure tout pâle, sans pouvoir me remettre. Car cette substitution avec des équivalents avait faussé la thérapie et entraînait inexorablement la condamnation de Sabrinel ; et c’était ce que Bouterfes venait de signer. Il n’empêche, on décide de poursuivre le protocole avec une deuxième cure.
Ce fut, plus tard, un langage tout aussi incorrect que celui de Khiari, que le docteur Boukhellal, une autre assistante du service, tint à ma femme, lors d’une consultation générale, précédant la troisième consolidation.
_ Ecoutez, dit-elle, regardant ma femme, je ne suis pas d’accord avec cette troisième consolidation ; je la vois inutile, parce que les précédentes n’ont fait aucun effet et celle-ci ne ferait que fatiguer davantage l’enfant. Croyez-moi, reprit-elle, rentrez chez vous, prenez votre fille, nourrissez-la convenablement, laissez-la jouer avec son frère, donnez lui de la morphine autant qu’il en faut. Je vous ajoute qu’il est tout à fait inutile d’envisager son déplacement à l’étranger. Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, on ne fera pas mieux pour elle, la guérison relève du domaine de l’impossible. Et puis, madame, vous êtes jeune, vous êtes encore en mesure d’enfanter…
C’était un flux et un reflux de propos à hébéter le plus fort des cerveaux. Ma femme me rapporta les paroles avec un accent si douloureux que j’en avais le cœur déchiré. Non ! je persiste et signe, le crime était commis, le service d’oncologie de Beni Messous ne pouvait plus le cacher.
L’état de santé de Sabrinel s’est grandement détérioré. Ses douleurs osseuses reprennent, très vives ; son visage pâlit et son corps s’étiole à vue d’œil. Elle en est arrivée à ne plus pouvoir marcher. A Béni Messous, malgré cet état de santé déplorable, et nos supplications, on a refusé d’hospitaliser Sabrinel. Il semblerait même qu’elle a donné des directives dans ce sens. C’est le docteur Bouterfes qui a rédigé une lettre de recommandation, à remettre au service de pédiatrie, de l’hôpital de Boufarik. Ce jour-là, en prenant la lettre, j’avais le sentiment qu’on cherchait à nous expulser, ma fille, ma femme et moi. On s’était vus tels des indésirables en terre étrangère. Nous avons demandé quels étaient les motifs de notre orientation sur l’hôpital de Boufarik. On nous expliqua que c’était pour éviter les peines de déplacement à Sabrinel, en cas d’aplasie sévère. Mais, un soir que l’enfant allait très mal, le docteur Rahmoune, chef de service pédiatrie de Boufarik appela Béni Messous pour une hospitalisation urgente. Bouterfes refusa d’accéder à la demande pour le motif futile qu’il n’y avait pas de lit disponible. Et c’est là que nous avons appris la véritable idée qui se tramait derrière la réorientation. Car, au fond, réorienter Sabrinel n’était qu’une vulgaire machination destinée à l’éloigner de Béni Messous, tant qu’elle était vivante. O Saints Justes, quelle horrible arrière-pensée, quel machiavélique dessein écrase mon cœur. On était prêt à lui fournir autant de drogue qu’elle voulait, mais il n’était pas question de la réadmettre dans le service pour qu’elle n’y meurt pas, pour qu’elle ne soit pas porter « patient décédé » sur le registre du service. Le joli de l’histoire est que les bonnes âmes du service d’oncologie de l’hôpital de Béni Messous sont tenues d’avancer des bilans avec statistiques à l’appui à tous les séminaires tenus. Ces gens-là crânent pour maintenir à leur service une statistique rationnellement admise des décès. Oui, on s’empresse d’admettre un nouveau patient, mais on montre tout autant d’empressement à le chasser dans ses dernières heures, s’il s’avérait incurable. Oui, nous avons affaire à des êtres vils, des médecins accablés d’erreurs et de crimes dont on vante les prouesses, tandis qu’on sape la vie d’innocents enfants ! Raghda, Rahma, Oussama, Yasser ! Tous ces anges ont été pris en charge, voués à la mort par les mêmes empiristes, suite aux mêmes erreurs et vite éloignés du service pour ne pas être comptabilisés. Ah ! Monsieur le Président, quand des médecins en arrivent là, c’est que notre système de santé se trouve dans les profondeurs du pourrissement.
A Boufarik, Sabrinel s’éteignait inexorablement, et l’on pouvait deviner de quelle façon. A l’hôpital, où elle fut admise au service de pédiatrie, le petit ange continuait de subir l’incorrection des médecins, d’autres médecins, et leur mauvais traitement. Un soir, où elle palissait à vue d’oeil, où son hémoglobine était à 6.5, ma femme, prise d’une grande terreur panique, suppliait pour une transfusion. Et c’est là que Zorroro parut. D’emblée, et malgré la note du chef de service, dans laquelle cette dernière avait précisé le seuil d’alerte, elle refusa la transfusion avec la brutalité d’un sbire, arguant que l’enfant n’en avait point besoin.
_ Maman ! Ne pleure pas maman ! répétait Sabrinel, sans force, je sais que je te fais pitié ! Tata ne veut pas me faire du sang.
Et il fallut l’intervention du docteur Rahmoune, unique praticien à écarter du lot des méchants, pour que Zorroro se plie. Un autre soir, Sabrinel se trouvant au plus mal, une hémorragie cérébrale, Zorroro refuse de procéder à une transfusion pour faire remonter les plaquettes. Qu’a-t-elle avancé comme argument, pour cette fois ? L’enfant n’en avait pas besoin, ou du moins, plus besoin. Car il était en train de trépasser ; pire encore, elle va jusqu ‘à conseiller la maman de ne point tenter d’acte de sauvetage, qu’il valait bien mieux la laisser s’en allait enfin, pour le bien de celle-ci, pour son repos. Devant ma fille qui convulsait, terrassé par l'hémorragie cérébrale, dans les bras de sa mère abattue de douleur, elle étonna son monde par la violence de ses propos et l’impudence de son attitude.
_ Pourquoi pleures-tu ? dit-elle à ma femme. Laissez-la (parlant de ma fille qui mourait), résigne-toi à la volonté du Seigneur ! Elle agonise, elle va mourir, tu vois bien, il n’y a plus rien à faire ! Zorroro adopte une nouvelle conduite, surprenant le service par sa volte face. C’est qu’une injonction lui avait été faite, elle avait reçu un appel téléphonique la sommant de procéder à la perfusion. Son revirement, que je n’attribue nullement à un soubresaut de bonté, n’est rien autre que cette disposition morale propre au corps, de cette facilité d’empressement à conclure, si tragique, qui méprise le devoir pour céder devant les sollicitations d’un collègue. Quatre jours après, un après midi de beau soleil, je quittais Sabrinel, la laissant au plus mal de sa petite existence d’ange malade. Elle respirait très mal, son cœur et ses petits poumons fonctionnaient péniblement, fortement compressés par un liquide ; ce même liquide transparent qui finit par lui sortir du nez, mélangé à du sang.
_ Maman ! Je t’aime, maman.
Dehors, je vivais un grave moment de dépression, j’allais fendre en larmes, lorsque ma femme m’appela, me priant de me présenter urgemment. Quand je suis arrivé, mon ange avait quitté ce monde qui ne l’a pas aimée, ce monde plein d’adultes méchants qui n’aiment pas les enfants. Son corps était encore chaud, je n’ai pas eu le temps de l’embrasser, de lui dire au revoir. Avant de s’en aller, Sabrinel a laissé un message à sa mère, à sa mère seule, qui l’avait accompagnée durant ce tragique voyage de la douleur.
_ Maman ! Ne pleure pas, maman hanouna !
C’était le 12 février 2008, à 17.20
Telle est la fin de la courte vie de Sabrinel, une cessation, non par anéantissement, mais par achèvement. Et, au fond, c’est toujours le service hospitalier qui se met en cause, qui ne veut pas reconnaître ses carences, et dont le désordre et la gabegie redoublent de jour en jour.
Texte traduit de la langue arabe
Le père de sabrinel
Dr. Fares MESDOUR
(Charge de Cours a l'Université de Blida)
e-mail: abouabdelbassetfares@yahoo.fr
salamo alaikom docteur jai lu votre lettre et jai vu lemission jak mersoul
allah yarham votre ange sabrinel w alah y3awadkom kher li 3maltouh fi nas
je comprend votre douleur docteur parce que j'ai une niece a lage de 4 ans qui est tomber malade et ça commencer par la fievre et ça terminier par des operations rattés et finalement un kieste au niveau de cerveau
narjou do3akom laha b chifaa
elle est toujours pas opperer et toujours malade
alah yachfiha
nadjah - aucun - setif, Algérie
10/03/2013 - 79550
salam ...c l'histoire ds mélliers ds sabrinel même si ont plus ce prénom mais je suis sur qu'ils ont......hadi el 3ohda 3em ..dok nchoufou wach iykoun fiha ya Mrs 3abd el 3ziz...
ishak h - auccune - boufarik
17/04/2009 - 3052
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Posté Le : 27/05/2008
Posté par : mesdour
Ecrit par : dr.mesdour fares