Constat - Pas facile pour les enfants de s'intégrer dans les nouveaux schémas familiaux. Ils ont du mal à trouver leur place dans un espace qui n'est pas le leur.
Une réalité complexe et difficile. Et c'est la raison pour laquelle beaucoup de femmes sont réticentes et ne veulent pas courir le risque de refonder un foyer. Il ne faut pas non plus perdre de vue que même la plupart des pères de famille divorcés ciblent, soit des célibataires, soit des femmes divorcées sans enfants, afin d'éviter toutes les complications.
Certaines jeunes femmes divorcées, face à un père ou un frère autoritaire, sont prêtes à refaire leur vie avec des hommes âgés, pourvu qu'elles quittent le domicile parental. D'autres mères abandonnent leurs enfants, le c'ur déchiré, pour se marier.
Intellectuelles ou pas, elles sont nombreuses à avoir laissé leurs petits chez leurs parents pour rompre avec le passé. Plusieurs cas de figure se présentent. Celui de Salima (38 ans) d'Alger divorcée est frappant. Cette femme a dû laisser sa fille Habiba, âgée à peine de 2 ans dans la maison familiale. C'est sa grand-mère Khadra qui s'en occupait pendant des années. Par crainte de ce qui va se passer après sa mort, Khadra a décidé de marier Habiba très jeune. Aujourd'hui Habiba est mère de quatre enfants. Elle fait tout pour préserver son foyer et surtout pour ne pas faire subir à ses enfants le même sort qu'elle.
Sa mère, Salima, s'est remariée avec un père de 5 enfants un an après son divorce. Il y a quelques mois, son mari est décédé suite à une grave maladie, ce qui a changé le cours de sa vie. «Mon cauchemar a commencé juste avec la disparition de mon mari qui était le seul à me défendre face aux multiples problèmes que me créent ses enfants. Ils me lancent toujours : ''Vous n'êtes qu'une étrangère et tôt ou tard, vous allez quitter notre maison''», nous confie-t-elle.
Aujourd'hui Salima vit sous la perpétuelle menace de ses beaux-fils qui veulent la chasser du domicile de leur père. Quant au père de Habiba, Abderrahmane, il a épousé une femme célibataire. Ses deux filles qui ont une brillante carrière professionnelle, se sont mariées, l'une en Espagne et l'autre en France.
Lors des cérémonies de mariages célébrées dans leur village à Sétif, Habiba est un peu gênée par leur présence. «J'ai une sensation indescriptible, de jalousie envers mes demi-s'urs, peut être parce qu'elles ont toujours été gâtées par mon papa.
Et je m'en veux pour tant de froideur», nous confie tristement Habiba. Enfin ce qu'on peut en conclure, c'est qu'il n'y a pas de réponse où de modèle type pour ces familles. Tout dépend du contexte familial, des liens de complicité. A chacun de faire sa part d'ouverture d'esprit, de patience, de confiance et d'une bonne volonté d'amour à donner.
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Posté Le : 01/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S L
Source : www.infosoir.com