Algérie

L?histoire coloniale vue autrement



Espace d?expression des universitaires de tous bords et de sensibilités diverses, la revue des sciences humaines est une publication scientifique semestrielle à comité de lecture éditée par l?université Mentouri de Constantine. Publié dans trois langues (arabe, français et anglais), le n° 26 de cette revue drivée par le professeur Hachemi Loukia, retient particulièrement l?attention au regard de deux publications où l?histoire coloniale est revisitée par des universitaires bien de chez nous. Le premier, Dr Bendjillali Mimoun, maître de conférences à l?université française Paris VIII, nous livre le fruit d?une recherche articulée autour de l?histoire de la propriété foncière en Algérie de 1830 à 1962 et dans laquelle il explore, jusqu?aux moindres détails, la double législation musulmane et française en cours à cette époque marquée, notamment, par la distinction faite entre immeubles de propriété privée (melk) et immeubles de propriété collective (" terre arch "). Enseignants au département de sociologie et de démographie de l?université Mentouri, Abbassi Bencheïkh et Lefgoun Fatiha nous expliquent, pour leur part, les lois foncières coloniales qui ont essentiellement servi à déposséder le paysan algérien de ses terres. Dans un article intitulé « La législation foncière coloniale : pourquoi la nécessité d?un tel arsenal juridique ? », ces deux chercheurs décortiquent les voies et moyens utilisés par le pouvoir colonial français pour déstructurer la paysannerie algérienne. Ils précisent à ce sujet que pour parvenir à ses fins, « le législateur colonial a fait subir de grandes torsions au droit musulman afin de le soumettre aux exigences de la politique coloniale ». N?hésitant pas à qualifier cette stratégie de machine de guerre, les auteurs de cette étude citent, entre autres, dans ce contexte quelques causes ayant contribué à dépouiller et à appauvrir le paysan algérien et notamment les problèmes liés à la fiscalité tels, l?usure, les crises économiques et les calamités naturelles.


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