Algérie

L'heure n'est plus aux privatisations



Peut-on soutenir que les réformes économiques, dès leur naissance, intégraient la mise en 'uvre du processus de privatisation ' Que les privatisations étaient décidées au moment où elles constituaient un tabou autant que le rééchelonnement ' Mais, il y a un problème de taille dont il faudrait tenir compte. Les ressources provenant de la vente des hydrocarbures peuvent baisser drastiquement et à des niveaux insoupçonnés. Le prix du baril de pétrole peut donc baisser drastiquement. A ce moment, toute la réflexion développée ces dernières années va changer, les comportements aussi, le niveau du train de vie de l'Etat également, y compris nos aspirations et nos ambitions. Si on se réfère aux pays qui ont assez avancé dans le libéralisme économique, on constate que fatalement le secteur privé est appelé à être progressivement dominant dans le secteur de la concurrence, ou plutôt dans les secteurs qui ne sont pas de caractère stratégique, c'est-à-dire ceux qui seront ouverts à la concurrence et donc aux privatisations. Il n'est pas dans les normes du libéralisme que l'Etat se laisse aller à gérer directement les entreprises, à les posséder dans un contexte où la libéralisation impose un certain désengagement de l'Etat pour lui voir jouer le rôle de garant. On privatise surtout pour bénéficier des ressources provenant des privatisations, mais pour le moment, ce ne sont pas les ressources qui manquent. Quand bien même il est soutenu par certains que la phase de transition est terminée, faisant une confusion délibérée entre la politique et l'économie, il n'en demeure pas moins que nous sommes en plein dans le processus de transition de l'économie et que particulièrement, les chefs d'entreprise réunis dans le Forum veulent entamer avec les pouvoirs publics un vraie transaction économique. C'est peut-être à ce niveau que réside le défaut de la transition économique, c'est-à-dire que cela n'avait pas procédé d'une transaction entre pouvoirs publics et opérateurs économiques. Donc pas de transaction, donc pas de concertation et fatalement unilatéralisme des pouvoirs publics. En tout cas, il n'est pas trop tard que s'engage une processus de transaction du moment que l'Algérie s'offre maintenant une pause qui ne dit pas son nom, ou plutôt entame les démarches devant amener les corrections nécessitées par le constat que les IDE ne sont pas venus conformément aux attentes, que ce sont les importations qui ont fait un boom, que les transferts des dividendes à l'étranger sont trop importants par rapport aux prévisions, car même inférieures à la rentrée des IDE. Cela ne signifie pas un recul sur les réformes, une tentative à retourner vers l'ancien système qui n'existe plus d'ailleurs, cela pour dire que ce type de retour est impossible, mais nous sommes dans une phase où il nous faudrait regarder quelque peu en arrière pour réévaluer le chemin parcouru et y déceler les éventuelles failles qui ont de beaucoup altéré les résultats obtenus par rapport à ce qui était attendu. Quand on parle de mise à niveau, il n'y a pas que les entreprises qui devraient en être concernées, car les cadres ou managers également sont concernés par cette mise à niveau, compte tenu qu'il faudrait bien admettre que la gestion de l'entreprise en économie de marché est un phénomène nouveau pour l'ensemble de nos cadres et l'ensemble de nos entreprises.




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