Algérie

L'heure du vrai changement'



L'heure du vrai changement'
Voter c'est aussi éduquer
Cette reconfiguration politique donnera lieu à une nouvelle forme de gestion au niveau local dans un contexte de crise et surtout avec un nouveau personnel politique: près de 60% des élus sont âgés entre 30 et 50 ans et 62% d'entre eux ont un niveau universitaire.
Le FLN trône toujours l Le RND a le vent en poupe l Déroute des islamistes
l Naufrage pour le PT et Talaiou el Hourriate
Fin du spasme électoral. Le verdict de l'urne est tombé hier, pour planter le décor d'une scène politique avec une nette recomposition.
Incontestablement, les élections locales de ce jeudi 23 novembre, inspireront les observateurs et les analystes politiques. De par les conditions presque parfaites dans lesquelles elles se sont déroulées, mais aussi des innombrables surprises de l'urne et elles sont nombreuses: le vieux parti trône toujours sur la scène politique, le RND a le vent en poupe, une tendance moderniste se dégage franchement. Elle est incarnée par le RND, El Mustakbal de Abdelaziz Belaïd et le MPA de Amara Benyounès, les islamistes confirment leur déroute et le Talaiou El Hourriate de Ali Benflis subit un véritable naufrage pour son premier frottement avec l'urne.
Cette reconfiguration politique donnera lieu à une nouvelle forme de gestion au niveau local dans un contexte de crise et surtout avec un nouveau personnel politique, dont près de 60% âgé entre 30 et 50 ans et 62% ont un niveau universitaire. L'heure du vrai changement a-t-elle réellement sonné'
Le FLN que de nombreux observateurs donnaient pour perdant, au discours essoufflé, a confirmé sa suprématie. Il est arrivé en tête avec 603 APC et 711 sièges dans les APW. Les nombreux détracteurs de Djamel Ould Abbès doivent ranger leurs sabres et gourdins et savourer, malgré eux, la victoire de leur parti. «De 500 communes on a dépassé la barre des 6000. C'est le résultat de notre travail et la totale confiance entre les populations et le parti», a déclaré triomphant le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès hier, lors d'un point de presse. «Nos efforts ont payé. Nous en sommes fiers. Nous restons la première force politique du pays au Parlement et au niveau local», a ajouté Ould Abbès. Le RND qui talonne de près le vieux parti, a le vent en poupe et confirme ainsi sa progression rapide amorcée lors des dernières législatives. Les efforts de sa direction et surtout du travail pédagogique entamé par son patron, Ahmed Ouyahia, ont porté. Le parti se dit «vainqueur dans 463 communes en 2017 contre moins de 250 communes en 2012, ainsi que dans 14 APW en 2017 contre 6 en 2012. Cependant, comme contrarié, le RND affirme avoir introduit «plusieurs recours» par lesquels il «conteste, sur la base de procès-verbaux, certains résultats qui lui ont été attribués». Ces résultats seront examinés «en détail» lors de la réunion du bureau national du parti qui se tiendra le 2 décembre prochain, informe un communiqué du parti. En courbe descendante depuis les législatives de mai 2012, les islamistes viennent de confirmer par l'urne leur totale déroute. Leurs discours ne mobilisent plus, leurs idées ne font plus sensation au sein de l'électorat. En revanche, c'est une tendance franchement moderniste qui se dégage à la lecture des résultats de ces élections locales. Cette tendance est incarnée par le RND, El Moustakbal et le MPA. Ces trois partis annoncent une nouvelle dynamique sociale qui s'est mise en place depuis 2012 quand le printemps arabe était à son apogée. Ne l'oublions pas c'était au creux de cette vague que l'Algérie a pris le grand risque d'organiser des élections législatives.
Les islamistes qui avaient le vent en poupe et se voyaient déjà au gouvernement. L'urne leur a opposé un niet catégorique... parce que cette tendance moderniste existait déjà.
La question est de savoir comment préserver et consolider cette tendance, quels moyens lui donner pour plus d'ancrage et d'expression au sein de la société' L'opportunité est inespérée pour peu que les pouvoirs publics saisissent ce message clair de l'urne. Le répondant populaire n'est pas uniquement au niveau de cette tendance moderniste mais il se retrouve également au niveau de la conscience citoyenne qui vient contredire les esprits les plus pessimistes. Ils étaient nombreux les observateurs à miser sur l'échec de cette élection en prévoyant un très fort taux d'abstention. Le taux de participation aux élections locales au niveau national a atteint 46,93% pour les Assemblées populaires communales (APC) et 44,96% pour les Assemblées populaires de wilaya (APW), a annoncé le ministre de l`Intérieur. Plus profonde a été la plongée du Parti des travailleurs qui, pourtant, a fait l'une des plus intéressantes campagnes électorales à voir l'affluence enregistrée lors des meetings animés par Louisa Hanoune. Un discours offensif, des propositions concrètes et une vision éclairée, mais le résultat n'a pas suivi. Les chiffres avancés, annoncés hier, par le ministre de l'Intérieur, reflètent-ils l'ancrage réel du parti' C'est le parti de Benflis qui subit une véritable bérézina. Pour son premier frottement avec l'urne, Talaiou El Hourriate sombre totalement puisqu'il n'a recueilli que cinq sièges.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)