Algérie

L'heure du bilan



Malgré un contexte délicat, les examens de fin d'année ont bien eu lieu. Les candidats au baccalauréat ont passé leurs dernières épreuves jeudi dernier, marquant ainsi la fin de la session 2020. Une session pour le moins singulière.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Des candidats suspectés d'infection au Covid-19 mis en isolement pour poursuivre leurs épreuves et des tricheurs identifiés et condamnés par la justice à des peines sévères...
Comme à l'accoutumée, les conditions de déroulement de ce baccalauréat n'ont pas été de tout repos. C'est ce qu'illustre parfaitement la survenue de plusieurs faits inattendus, ou du moins «redoutés».
La fraude au bac aura, une fois de plus, émaillé le cours des épreuves. D'ailleurs, de nombreux candidats tricheurs ont été débusqués par la justice et déférés en comparution immédiate. La criminalisation de la triche au bac et au BEM est une nouvelle mesure, rappelons-le, qui a été énoncée par le ministère de l'Education nationale, plusieurs semaines avant le coup d'envoi des épreuves, afin d'avertir quiconque aurait l'intention de tricher au bac. Toutefois, en dépit de ces avertissements, certains candidats n'ont pas hésité à recourir à la fraude pour espérer gagner des points. Sauf qu'ils n'ont pas tardé à être rattrapés par l'arsenal juridique déployé dans ce sens.
Le ministère de la Justice avait annoncé, il y a trois jours de cela, des poursuites des fraudeurs dans les wilayas de Djelfa, Laghouat, Tébessa, Tiaret et Relizane. Les mis en cause sont exclus des centres d'examen et déférés en comparution immédiate, puis condamnés à des peines allant de 10 mois à deux ans de prison ferme, assorties d'amendes oscillant entre 10 000 et 50 000 dinars.
Par ailleurs, un nouveau communiqué publié par le ministère de la Justice au dernier jour des épreuves du bac a fait état de poursuites pénales engagées contre 19 autres personnes, tandis que 10 autres sont en détention provisoire en attendant leur jugement. Les premiers ont été débusqués dans les wilayas de Laghouat, Tiaret, Blida, Relizane, Skikda et Tamanrasset. Les inculpés ont écopé de peines variant en fonction de l'infraction commise. Ces écarts ont un lien avec différentes formes de triche impliquant la fuite ou la diffusion des sujets et des corrigés des examens.
Les sanctions sont allées de une année à 18 mois de prison ferme, assortie d'une amende variant de 10 000 à 50 000 DA.
Le bac 2020 s'est, par ailleurs, distingué par la mise en ?uvre d'un protocole sanitaire strict afin de lutter contre la propagation du virus.
Un certain nombre de cas avérés et suspectés d'infection au Covid-19 ont été recensé à l'échelle nationale. Parmi eux, un chef de centre à Batna, ainsi qu'un encadreur ont été testés positifs à la Covid-19.
C'est ce qu'ont indiqué des sources de la Direction de l'éducation de la wilaya. Ces personnes ont été, bien sûr, remplacées sur-le-champ. La Direction de l'éducation de Constantine, à son tour, a révélé la détection d'un cas testé positif au Covid-19. Il s'agit d'un candidat qui a été, par la suite, isolé pour poursuivre les épreuves. D'autres cas suspectés d'avoir contracté le nouveau coronavirus ont été placés en isolement, afin de ne pas entraver le cours des examens. Les chefs de centres concernés ont été, par conséquent, contraints d'agir dans l'urgence.
C'est donc sur ces évènements quelque peu «fâcheux» que les épreuves du bac se sont achevées.
En dehors de ces désagréments, le déroulement des examens s'est plus ou moins bien passé. Les sujets ont été diversement évalués par les candidats même si la plupart s'accordent à dire que, globalement, ils étaient à la portée de l'élève moyen. Certains syndicalistes prévoient d'ailleurs pour cette année un taux de réussite qui dépasserait largement la moyenne.
Les résultats du bac sont attendus au début du mois d'octobre prochain, comme précisé par le département de l'éducation nationale.
M.?Z.


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