Algérie

L'HEURE DES "COMPTES" A SONNE



Le chef de la mission algérienne aux Jeux olympiques de Tokyo, Hassiba Boulmerka, animera ce mardi une conférence de presse en compagnie du secrétaire général du Comité olympique algérien, Kheiredine Boulmerka, et le directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Djiraoui.Les trois responsables du sport vont répondre aux questions des médias après le fiasco enregistré lors de la participation algérienne auxJeux olympiques au cours desquels l'Algérie est sortie les mains vides.
Logiquement, ça va être une conférence qui se voudrait explicative des résultats médiocres obtenus et une "réponse" par rapport aux nombreuses accusations des athlètes et leurs entraîneurs à l'encontre des responsables sportifs algériens qui n'ont pas fourni les moyens nécessaires et une préparation adéquate aux participants en vue de briller lors de cette grande manifestation sportive.
La plupart des athlètes ont pointé du doigt la mauvaise organisation de la délégation algérienne à Tokyo sans parler du manque flagrant de la prise en charge de l'athlète de l'élite pour préparer les Jeux olympiques. Beaucoup même ont dénoncé l'absence des dirigeants sportifs qui ont échoué à offrir un cadre idéal voire des "petits" moyens de manière à assurer une préparation optimale.
Ces mêmes athlètes ne font que dénoncer une mauvaise prise en charge des sportifs de d'élite qui, en réalité, ne le sont que de nom, car sous d'autres cieux la prise en charge du sportif est complètement différente. Même les encadreurs et les entraîneurs sont laissés à l'abandon, témoigne le médaillé olympique, Amar Benyekhlef, actuellement entraîneur de l'EN qui, dès son retour en Algérie, a poussé un grand coup de gueule.
Le médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Pékin n'a pas manqué de dénoncer le manque de considération des dirigeants du sport. Et ce sont des centaines d'encadreurs qui se trouvent dans pareille situation. Idem pour la nageuse algérienne, Amel Melih, qui avait été privée de son entraîneur à Tokyo en raison, faute d'accréditation faite hors délai.
L'athlète algérienne, championne d'Afrique en titre, a révélé même avoir préparé les Jeux olympiques avec ses propres moyens. "Vous imaginez qu'une athlète d'élite soit privée de son coach pendant 17 jours ! Ce sont ce genre de détails qui font la différence, surtout qu'une importante joute, comme les Jeux olympiques, exige inéluctablement la présence d'un entraîneur. C'est comme si vous demandez à une équipe de football de se présenter à un match sans entraîneur.
Vous savez, les JO ce n'est pas le genre de compétition où un athlète est censé être tout seul... Bien au contraire, c'est la compétition où j'avais le plus besoin de mon staff. Sans l'ombre d'un doute, j'aurais nagé beaucoup plus vite si Selim Melih (NDLR/frère et entraîneur de la nageuse) était là", avait-elle indiqué.
Une fédération comme celle de la natation, par exemple, n'a qu'un budget de 20 millions de dinars, ce qui ne représente même pas 50% de ce qu'alloue la Fédération tunisienne à un athlète comme Hafanoui, médaillé d'or à Tokyo. Pis encore, la plupart des participants n'ont pas bénéficié de bourse pour les JO.
Pourtant, la cheffe de mission Hassiba Boulmerka avait promis le mois de mars dernier d'aider les athlètes potentiellement qualifiables aux Jeux olympiques, en vain."Nous allons soutenir, encourager et aider financièrement les athlètes potentiellement qualifiables aux Jeux olympiques de Tokyo. Nous avons accompagné les fédérations ayant participé aux différents tournois de qualification.
C'est un devoir pour nous, et notre soutien ne s'arrêtera pas là. Les athlètes algériens doivent être vigilants sur le plan sanitaire", avait fait savoir Boulmerka. Des pays comme le Turkménistan a réussi à s'offrir sa première médaille olympique grâce à une certaine haltérophile, Polina Guryeva, qui avait reçu un appartement, une voiture et 50 000 dollars pour récompenser ses performances. C'est dire que toute une politique est à revoir en vue de sortir le sport national de son long marasme.

Nazim T.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)