Algérie

L'heure des bilans a sonné



«L'équipe technique du Cerefe a effectué 42 missions d'accompagnement et d'expertise dans une centaine de communes réparties sur plusieurs wilayas situées sur tout le territoire national, permettant ainsi de contribuer, notamment dans la rationalisation des investissements dans l'énergie solaire, en priorisant les populations n'ayant aucun accès à l'énergie» c'est ce qu'a annoncé le commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, dans un rapport établi sur les différentes étapes de ce programme. Découlant de la signature, l'année dernière, de la convention-cadre de coopération avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, ce plan intervient dans une phase de transition de la gestion des collectivités locales, qui sont sous les effets du renouvellement des assemblées, axé sur l'objectif de l'autonomie financière et juridique. C'est sur ce socle que repose, désormais, la réussite ou l'échec de ce programme, dans la mesure où il dépendra de la compétence des nouveaux élus et de leur prise de conscience de l'enjeu que véhicule cette orientation. Car il faut le dire, les expériences passées n'ont pas abouti aux résultats escomptés par défaut de suivi et de réactivité, qui ont fait du programme de transition énergétique lancé en 2011, un échec indiscutable. Cela étant, il n'est pas exclu qu'avec les nouvelles dispositions et l'inscription de cette orientation en tant que priorité nationale, cela pourrait se distinguer des anciennes pratiques de gouvernance, comme le rappelle le Cerefe indiquant que «ces projets constituent une priorité capitale du président de la République et un axe principal du Plan d'action du gouvernement dans le volet transition énergétique. Ces actions ont été réalisées afin de garantir en amont, la qualité et la fiabilité des équipements et des installations avant leurs déploiements à grande échelle». Un cheminement méthodique qui prend en considération la situation réelle du terrain et des problèmes qui peuvent survenir en cours de réalisation de ce plan de transition, contrairement au traitement superficiel auquel il a été soumis durant des années. Il y a lieu, donc, de croire, que si ces actions qui visent à préparer le terrain à une généralisation de l'utilisation des énergies renouvelable à travers «la mise à disposition des kits solaires au profit des populations vivant dans les régions enclavées, le pompage d'eau par énergie solaire pour les activités agricoles et d'élevage, l'éclairage public performant à LED et solaire, les systèmes solaires pour les écoles, les mosquées et autres édifices publics», sont menées consciencieusement, elles pourraient permettre d'amorcer une réelle transition, et aboutir à des résultats probants à moyen et long terme. Dans ce sens, les nouvelles dispositions et l'expérimentation de nouvelles méthodes portent, au demeurant,,sur «une assistance technique efficace aux autorités locales quant à la réalisation des projets solaires et pour optimiser d'une manière rationnelle les investissements dans l'énergie solaire en les orientant vers des systèmes performants et adaptés aux besoins locaux».selon le Cerefe. Cela étant, il est clair qu'il est encore tôt pour évaluer la portée ou la réussite de ces actions, qui, pour l'heure, interviennent sur des terrains vierges, que sont les zones déshéritées ou l'absence d'énergie ne peut que saluer l'arrivée de nouvelles sources. Le vrai test demeure celui de faire basculer l'ensemble des grandes villes et des villages à une nouvelle forme de consommation, plus responsable et plus engagée dans le respect de l'environnement.


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