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L'heure de vérité a sonné pour les Verts Emmenés en CAN par un coach qui sait ce qu'il veut



L'heure de vérité a sonné pour les Verts                                    Emmenés en CAN par un coach qui sait ce qu'il veut
Arrivée vendredi matin dans ses quartiers à Rustenburg, la sélection nationale sera au rendez-vous de la CAN dans sa 29e édition, dans laquelle elle entre de plain-pied. Après avoir manqué celle de 2012, co-abritée par le Gabon et la Guinée équatoriale, les Verts renoueront avec cette compétition dans de meilleures dispositions et une forme époustouflante, vu leur net regain de forme depuis que Vahid Halilhodzic en a pris les rênes. Si le sélectionneur n'a pas vraiment été net sur les réels objectifs, tout porte à croire que les Fennecs se rendent en Afrique du Sud pour jouer les premiers rôles. Le Bosnien n'aura donc rien laissé transparaitre lors du point de presse qu'il a animé, jeudi au CTN de Sidi Moussa, tandis que, la semaine dernière, le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, se voulait clair à ce propos en laissant entendre que l'Algérie aspirait à être dans le carré d'as de ce tournoi. Les demi-finales donc ont été fixées comme le but de cette participation, et c'est aussi donc l'objectif assigné au bosnien lors de la signature de son bail à la tête des demi-finalistes de la CAN-2010. C'est une équipe au fond du gouffre dont Halilhodzic avait pris les commandes, il y a de cela presque 20 mois. Après un mondial en demi-teinte, les héros d'Oum Dourmane avaient perdu tout leur éclat pour passer complètement à côté de la plaque lors des éliminatoires de la CAN-2012. Une descente aux enfers difficile à accepter par les fans d'une équipe qui n'avait de glorieux que son passé proche. A la rescousse, le coach Vahid est venu soulager les maux de la sélection en faisant le «grand ménage». Des joueurs qui paraissaient indéboulonnables ont sauté pour laisser place à de nouvelles têtes, de jeunes joueurs au sujet desquels on se posait même des questions, quand ils étaient convoqués par Halilhodzic. Beaucoup d'interrogations et d'incertitudes mais le premier responsable de la barre technique algérienne semblait savoir ce qu'il faisait. La métamorphose ne tardera pas à survenir avec cette équipe rajeunie, à la confiance retrouvée et étonnante de réalisme en réussissant brillamment la mini-campagne du tour qualificatif pour le prestigieux évènement footballistique qui aura lieu en Afrique du Sud, du 19 janvier au 10 février prochain. Quatre matchs, 4 victoires, avec à la clé deux précieux succès à l'extérieur (1-2 en Gambie et 0-1 au Maroc contre la Libye ). A domicile, les coéquipiers du duo Islam Slimani et Hilal Soudani, véritables révélations de cette équipe d'Algérie «new look», ont été intraitables avec un 4-1 infligé aux Scorpions et un 2-0 en totale maîtrise face aux Libyens. Si les Verts retrouvent le pays hôte de la dernière Coupe du monde, la plupart des joueurs qui avaient foulé le sol sud africain lors du dernier Mondial ne font plus partie de l'effectif national. Seuls, Raïs M'bolhi, Ryad Boudebbouz, Adlène Guedioura, Medhi Lacen, Rafik Halliche et Foued Kadi avaient disputé le tournoi universel. Le manque d'expérience est un facteur qui pourrait entraver le parcours des coéquipiers de Sofiane Feghouli, le nouveau chouchou des supporters, dont la majorité disputera la Coupe d'Afrique des nations pour la première fois. Si les joueurs se sont montrés optimistes pour cette grande échéance qui attend notre onze national, la difficulté de la mission n'est un secret pour personne. Beaucoup de surprises, de bonnes mais aussi de mauvaises, peuvent intervenir dans ce genre d'évènement. Des propos qui sortent de la bouche même du Bosnien, qui préfère avertir son monde en jouant à fond la carte de la prudence dans ses récentes déclarations. En n'écartant aucune hypothèse notamment, y compris une élimination précoce dès le tour de chauffe ou le premier tour et un retour expéditif à la maison.

Un groupe difficile
La phase de poules ne sera pas des plus faciles pour notre sélection, qui est tombée dans un groupe d'enfer. Tiré du chapeau 3, les Fennecs ont hérité donc de deux équipes, la Côte d'Ivoire et la Tunisie, qui sont supposées être plus fortes et qui font donc office de favoris pour s'adjuger deux billets qualificatifs au prochain tour. Le 4e prétendant n'est autre que le Togo. Respectivement finaliste malheureux et 4e de la défunte CAN, les Eléphants et les Tunisiens partent avec les faveurs des pronostics. Les choses sérieuses commenceront dès le premier match, prévu le 22 janvier, face aux Aigles de Carthage. Une bonne entame (une victoire) mettrait déjà la troupe de Halilhodzic sur les bons rails, puisque la seconde rencontre les opposera aux Togolais qui semblent plus ou moins
prenables. Le match contre les Tunisiens sera peut-être, et de l'avis même de Vahid, la clé d'une éventuelle qualification en quarts de finale. Sortir indemne du groupe de la mort relèvera déjà de l'exploit pour une équipe qui s'est relevée très vite grâce à un entraîneur qui aura toujours 'uvré pour que cette sélection retrouve toute sa brillance, et qui a insufflé une nouvelle âme aux Fennecs. Il a aussi promis de «faire sortir le meilleur de ses joueurs pour qu'ils n'aient pas de regrets à l'issue de la compétition». Une CAN qui signera la résurrection définitive de la sélection ou qui, à coup sûr, apportera plus de maturité et d'expérience pour un groupe en pleine (re)construction et dont la fragilité peut faire surface, malheureusement, à n'importe quelle étape d'un tournoi où il faudra compter avec nombre de paramètres imprévisibles liés à la réalité des terrains africains.

Le meilleur reste à venir '
La conquête du continent s'annonce donc délicate pour Faouzi Ghoulam, la nouvelle pioche de Vahid, et consorts. Quoi que sera le dénouement de ce «défi» grandeur nature, les supporters algériens auront un autre rendez-vous important, et ce à partir du mois de Mars, le 23,lorsqu'ils affronteront le Bénin, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde - 2016 au Brésil (3e journée). Une rencontre d'ores et déjà capitale pour la suite de l'aventure puisqu'un succès est plus que jamais impératif afin de ne pas laisser les Ecureuils, leaders avec 4 points, prendre le large. Avec 3 points au compteur, l'EN garde toute ses chances pour composter le ticket menant à Rio De Janeiro (Brésil). Même si la défaite, à Ouagadougou, le 10 juin dernier, face au Mali (2-1) avait freiné Halilhodzic et sa troupe, une victoire (après celle obtenue contre le Rwanda,4-0) face aux Béninois les relancerait complètement dans cette mission qui sera certes difficile mais qui, et en cas de réussite, signera un retour fracassant de l'Algérie sur la scène du football mondial, après s'être affirmée parmi les 16 meilleurs nations africaines.
Le patron de l'instance du football national, M. Raouraoua, a apporté, à nouveau, son soutien absolu pour Halilhodzic dans son parcours qui s'annonce périlleux. L'ancien baroudeur de Nantes a sorti le onze national du gouffre, à lui, maintenant, de confirmer en l'emmenant vers les sommets. Sur le toit de l'Afrique ' Fort possible. La chute sera dure certainement mais une équipe qui est parvenue à se relever fera sans doute tout pour rester debout. «Yes you CAN». Message compris par un public algérien rêvant de nouvelles conquêtes et qui espère que la campagne sud africaine sera l'occasion pour les Verts de prouver qu'ils peuvent vraiment le faire. Reste à savoir s'ils ont les moyens pour nous faire rêver de nouveau.
M. T.


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