Algérie

L'heure de vérité a sonné!



L'heure de vérité a sonné!
Le moment est venu pour ceux avec qui l'Algérie a été généreuse de lui rendre la monnaie de sa pièce. De se montrer reconnaissants et de se mettre à son service en se livrant au verdict populaire.Les noms s'égrènent: Ali Benflis, Louisa Hanoune... Le prochain président de la République ne sera pas un second couteau. C'est maintenant certain. La convocation du corps électoral par le chef de l'Etat va finalement faire sortir de sa torpeur la présidentielle de 2014 que d'aucuns qualifiaient d'élection majeure voila à peine quelques mois. Lui donner du punch. La classe politique a été secouée. De grosses pointures se sont enfin mises sur la ligne de départ. A l'instar de l'ex-chef de gouvernement Ali Benflis. En attendant celle de la pasionaria du Parti des travailleurs Louisa Hanoune ou celle probable du président de la République... Du beau monde en perspective. Le reste demeure calfeutré pour l'instant dans le cocon douillet de ses quartiers généraux. De nombreuses formations politiques l'ont accueilli à peine du bout des lèvres tandis que d'autres entretiennent encore le suspense à moins qu'elles ne fourbissent leurs armes pour cette course au Palais d'El Mouradia qui s'apparente de plus en plus à un 100 mètres. Ce n'est pas toutefois aux plus rapides que s'ouvriront nécessairement les portes d'El Mouradia. Ils auront eu cependant l'insigne honneur d'avoir prématurément chauffé la piste en attendant pourquoi pas de pouvoir chauffer les salles. Les premiers candidats à la magistrature suprême qui se sont manifestés ne sont, en effet, pas assurés, pour la majorité d'entre eux, de participer au sprint final ou de se maintenir au cas où cette présidentielle se jouerait en deux tours. Des candidatures crédibles sont encore... à espérer. Il est l'heure pour ceux avec qui l'Algérie a été généreuse de lui rendre la monnaie de sa pièce. De se montrer reconnaissants et de se mettre à son service en se livrant au verdict populaire. De faire des propositions pour sortir l'économie du pays de sa dépendance par rapport aux exportations des hydrocarbures. De mettre fin aux pénuries, à la spéculation, à la corruption aux passe-droits, aux pots-de-vin entretenus par une rente pétrolière qui est devenue la vache à lait et le socle de tout un système. De mettre fin à cette flambée des prix des produits de consommation de base, des légumes, des fruits, des viandes, du poisson, qui mine le quotidien des Algériens. De mettre fin à ces reflexes «carnivores» qui caractérisent cette sphère de l'informel qui a la mainmise sur plus de 40% de la masse monétaire en circulation et qui a pris la fâcheuse habitude de saigner aux quatre veines ses concitoyens à l'approche du mois sacré du Ramadhan, des fêtes de l'Aïd ou des rentrées scolaires. Proposer des lois en faveur de l'enfance abandonnée qui puissent donner des droits à ceux qui ont été adoptés, voter des textes contre la violence faite aux femmes...Les thèmes de campagne ne manquent pas. Et même si au bout du compte il n'y aura qu'un élu. Il sera, qu'on le veuille ou pas, le Président de tous les Algériens. C'est un principe de la République, de la démocratie aussi imparfaite soit-elle. C'est cela aussi le courage politique. Celui d'aller au charbon pour dire ce qui peut faire mal, d'apporter des réponses et des solutions. Le discours des uns et des autres n'a malheureusement, pratiquement, pas varié d'un iota. Du FFS qui pense que les carottes sont déjà cuites au FLN qui n'arrête pas d'exhorter le chef de l'Etat à briguer un quatrième mandat en passant par l'ANR, le RCD, le Front du changement de Menasra et bien d'autres formations politiques...les discours sont récurrents. Hormis des promesses sans lendemains, pas l'ombre d'un programme qui réponde en priorité aux préoccupations des citoyens. Si ce n'est pas la transparence du scrutin qui est mise en doute, c'est la question de l'argent sale qui est remise sur le tapis quand ce n'est pas la candidature du président qui tétanise ou sa capacité à gouverner dans le cas où il se succéderait à lui-même qui est soulevée. Rien de captivant. Au fil des jours qui passent c'est la même soupe qui est servie par les uns et les autres et qui risque encore une fois de se retrouver au menu de leurs prochains meetings. Ce qui ne sera pas du tout du goût des Algériens à moins que... la «Providence» qui apparemment, donne l'impression de vouloir s'en mêler, n'en décide autrement.




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