Algérie

L'héroïsme Auchan !



Urgent ! Breaking News ! Nous apprenons à l'instant le décès par suicide du?? mur sur lequel se dirigeait la Dézédie !
Je m'en fous de Jean Nouvel ! Je ne suis pas parent de Jean Nouvel ! Je ne suis pas pacsé avec Jean Nouvel, que ça m'aurait permis d'avoir les papiers français ! Je n'ai qu'une nationalité, sans pour cela en tirer un quelconque motif de gloriole imbécile. La disparition des frontières est même un doux rêve que je caresse pour l'humanité entière. Et donc, pour que, d'emblée, ce soit très clair, je ne discute pas ici de la compétence ou pas de l'architecte français Nouvel à mener un projet de rénovation de patrimoine. De plus, je rappelle juste un truc, le wali Zoukh en a pris pour son grade, ici même, plus qu'une fois ! Et il en prendra à chaque fois que je jugerai nécessaire de le passer à la moulinette du «chambrage». Mais lï Oui, là ! Franchement ! Il a suffi qu'un architecte français soit chargé de se pencher ? juste se pencher ? sur ce projet Casbah pour que s'élèvent aussitôt des trompettes jusque-là bizarrement bouchées. Des voix pétitionnaires qui crient à l'infamie d'avoir confié cette étude à un Gawri, alors que ce lieu est «tellement, tellement teeeeeellement» chargé d'histoire ! La Casbah d'Alger se mourait, tombait en ruine et en miettes de mémoire évaporée, et personne ? ou presque ? ne s'en inquiétait. Bark un françaoui se pointe, et voilà qu'un vibrionnant «appel du 19 décembre» est lancé pour battre le? rappel des troupes révolutionnaires et leur envoi aux abords de la plage Sidi Fredj, afin d'y repousser une nouvelle tentative de débarquement de Fafa ! Yakhi Hala, Yakhi ! J'aurais souhaité lire les mêmes noms au bas d'une pétition dénonçant le crime architectural, le crime sécuritaire (en termes d'assises au sol) le crime économique et le crime environnemental que représente la Grande Mosquée de Mohammadia ! Chiche ! Mais là, personne, sinon ce pauvre professeur Chelghoum qui ici, au Soir d'Algérie et ailleurs ne cesse de crier au massacre. Je trouve certaines offuscations bien confortables et vachement sélectives. Et les réveils de «consciences patriotardes» aux abords d'une Casbah jusque-là ignorée tardifs. Désolément tardifs ! Sans plus ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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