Résumé : Hacène était inconscient. Il avait un traumatisme crânien, plusieurs fractures et des hématomes sur tout le corps. Malgré tout, je savais qu'il allait survivre à ses blessures. Je tentais alors de rassurer mes beaux-parents et mes parents.Mon beau-père,
plus raisonnable,
se lève :
- Rentrons. Hacène est entre de bonnes mains, et Mina nous appellera dès qu'il reprendra connaissance.
Mon père s'approche de moi :
- Tu es sûre de pouvoir tenir le coup toute seule '
Je pousse un long soupir :
- Ça ira papa. Je ne serais pas seule. Le médecin de garde est là, et si j'ai besoin de quelque chose je t'appellerai.
Ma mère me serre dans ses bras :
- Ma pauvre petite, veux-tu que j'aille passer la nuit avec tes
enfants '
- J'aimerais bien, si cela ne t'ennuie pas trop maman.
- Mais pas du tout, ma chérie.
N'oublie surtout pas de nous contacter pour nous donner des nouvelles.
Ils sortirent en traînant le pas, et je retournai dans la salle de réanimation retrouver mon mari. Le médecin de garde vint me rejoindre un moment plus tard.
- Alors, docteur Mina, j'ai l'impression que vous êtes un peu plus rassurée.
Je le regardai droit dans les yeux avant de répondre :
- Je serai encore plus rassurée quand il reprendra connaissance.
- Je pense qu'il reviendra à lui d'ici quelques heures.
- Qu'en savez-vous '
- Eh bien, je pense que vous êtes bien placée pour le savoir. Son rythme cardiaque semble
s'améliorer.
- Mais il est encore très faible.
- Il était faible, corrige le médecin. Mais depuis dix minutes, je crois percevoir une légère amélioration.
J'étais incapable de répondre. Perturbée, angoissée, je perdais le nord devant cette avalanche de malheurs qui s'est abattue sur moi ce soir, sans crier gare.
- Allez vous allonger dans la chambre à côté. Je vais rester auprès de lui, me propose le médecin.
- Non. Je ne peux pas abandonner mon mari. Je vais rester ici à surveiller ses réactions. Peut-être va-t-il reprendre connaissance dans l'heure qui va suivre.
- Comme vous voulez, docteur Mina. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me faire appel. Je suis dans la salle de permanence.
- C'est gentil. Mais, dites-moi, comment se fait-il que je ne vous reconnais pas ' Vous disiez tout à l'heure qu'on avait fait des études ensemble.
Le médecin me fixe un moment. Une légère gêne avait coloré ses joues.
- Vraiment Mina ' Tu ne te rappelles plus de moi '
Je scrutais un moment son visage, puis, fouinant dans ma mémoire, je tentais de me rappelais où j'avais bien pu rencontrer cet homme. Au lycée ' À l'université ' En internat ' Non. Je ne voyais rien qui pouvait me rappeler son souvenir.
Il fait quelques pas vers moi puis me dévisage.
- Mina...
Il pousse un soupir et me regarde d'un air désolé :
- Mina, tu étais tellement jolie avec tes longues tresses. Si jolie que tous les garçons du village étaient amoureux de toi.
- Les garçons du village '
- Oui. Ton village natal. À l'époque où ton grand-père embauchait mes parents pour les récoltes ou les semailles.
- Tu es du village ' Tu as connu mon grand-père '
(À SUIVRE)
Y. H.
[email protected]
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Posté Le : 23/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yasmina HANANE
Source : www.liberte-algerie.com