Algérie

L'hécatombe des routes au second plan !



Les accidents de la route, voilà une autre actualité funèbre reléguée au second plan après l'apparition du coronavirus. Pour mémoire, au mois de mars dernier, quelques jours avant que l'OMS ne déclare la pandémie de coronavirus, les feux de la rampe étaient tout concentrés sur l'hécatombe des routes, avec des interventions des plus hautes autorités du pays pour sonder des voies et moyens plus efficaces pour traiter d'une manière impérative l'une des premières causes de mortalité dans le pays avec 3.275 victimes et environ 31.010 blessés en 2019, soit en moyenne 9 morts par jour ! Un triste bilan, régulier, celui-là, puisque ces chiffres sont reportés à la virgule près chaque fin d'année. Cela a également un coût financier, évalué à plus de 100 milliards de dinars par an au Trésor public. La crise sanitaire «passagère », quel que soit le temps qu'elle durera et le nombre des victimes qu'elle fera, ne peut, donc, voiler totalement cette situation catastrophique sur les routes qui continuent encore en ce temps de coronavirus à endeuiller les familles, et ce malgré la réduction du trafic routier depuis le début du confinement décidé au mois de mars dernier. L'immobilisation des bus de voyageurs, des taxis urbains et inter-wilayas, le confinement, autant de mesures qui ont diminué la densité de la circulation routière sur les voies express et les axes routiers des villes, et ont entraîné en conséquence une relative accalmie en matière d'accidents de la route, soit une baisse de quelque 10 % enregistrée sur ce registre. Mais cela reste en deçà de l'espoir. Car, on s'attendrait dans ce décor de routes quasi désertes à « zéro » décès et blessé sur les routes, au lieu des 390 accidents de la route enregistrés durant la période allant du 31 mars dernier au 20 avril en cours, et qui ont fait 21 morts et 458 blessés. Et les choses ne vont pas en s'améliorant, puisque le bilan de 48 heures (du 23 au 25 avril 2020) fait état de 162 accidents ayant causé 4 personnes décédées et des blessures à 216 autres personnes. Et, malheureusement, il faut s'attendre à ce que ces bilans enregistrent une courbe ascendante dans les prochains jours, suite à l'assouplissement des mesures de lutte contre le coronavirus et le retour dans ce contexte des activités commerciales et de transport des personnes. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), qui relève que le facteur humain est à l'origine de 93 % des accidents, a de son côté tiré la sonnette d'alarme, en appelant au respect «strict» du code de la route avec l'avènement du mois de sacré de Ramadhan, généralement synonyme de massacre sur les routes avec un surcroît d'irritation et autre manque de concentration des chauffeurs à cause de la fatigue et du jeûne. Où en est-on, ainsi, avec ces mesures qualifiée d'urgentes, et qu'on comptait mettre en ?uvre au mois de mars dernier en vue d'une limitation des causes des accidents routiers, notamment le retrait définitif du permis de conduire et la criminalisation des comportements irresponsables et dangereux des chauffards '


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