L'habitude...une deuxième nature

La majorité des jeunes rencontrés sont unanimes. «Mener une autre vie que celle-ci ' Impossible». «Je ne vois pas pourquoi ne pas vivre à son aise quant cela est permis», s'interroge Zahir. En effet, quand cela est permis. Chose qui n'est malheureusement pas à la portée de tous les Algériens.
Ces fils et filles de nantis se permettent tout. Ils semblent n'avoir aucune source de privation ou de frustration. Mounir nous propose de l'accompagner chez lui. Ce n'était réellement qu'une visite éclair mais qui nous a permis de constater de visu dans quel luxe vit cette catégorie de la société.
«Ne me posez pas beaucoup de questions car je n'en répondrai qu'à quelques-unes mais sachez que cette villa est la troisième que possède ma famille», nous dit-il notant dans la foulée que «seul le terrain sur lequel elle est bâtie n'est pas importé». Tout vient, selon lui, d'Italie, d'Espagne ou d'Egypte s'agissant de l'ameublement. A titre illustratif, il souligne que la chambre à coucher de son frère aîné a coûté 350 000 DA au papa. Se voulant plus explicite, Mounir fera quand même quelques confidences. Montrant du doigt l'entrée principale de la villa, il désigne une caméra de surveillance (...) installée comme cinq autres par des techniciens venus directement d'Allemagne.
«Ma chambre est au deuxième. Pour y parvenir, vous devriez vous expliquer d'abord avec tous ces vigiles (au nombre de huit)», précisera-t-il en souriant. Il va sans dire qu'une belle piscine orne la cour de cette superbe maison.