Algérie

L'habitat, le bon, le moins bon et le mauvais


Le ministre de l'Habitat vient de révéler devant le Parlement que des promoteurs privés en difficulté et en charge de la construction de près de 9.000 logements viennent d'être dessaisis de leurs engagements. Il a précisé que 173 opérateurs privés sont exclus de leurs projets en cours incapables de les parachever et souligne au passage que plus de 12.000 logements étaient à l'arrêt. Les chiffres méritaient sans doute une meilleure concordance pour une plus large clarification sur un état des lieux qui nécessite aujourd'hui une impérative attention.La première grande décision prise par l'Etat a été de transférer les projets en souffrance du domaine privé à celui du public. Ce seront les organismes étatiques qui se chargeront de colmater les logements en hibernation ou en manque de respect des cahiers de charges.
Il est de notoriété publique que le secteur hautement vital de l'habitat a été caractérisé par le bon, le moins bon et le mauvais. Comme tous les secteurs, il a été touché de plein fouet par les affres désastreuses causées par la pandémie. La crise économique mondiale a fini par le mettre à genoux. Peu de promoteurs immobiliers privés ont pu résister à des impondérables colossaux auxquels ils ne s'attendaient pas. Certains ont donné un heureux ravalement à la cité. Quelques-uns se contentent d'admirer leurs ?uvres inaccessibles au tout venant.
D'autres ont développé un opportunisme insensé pour s'engager dans une bataille pour laquelle ils n'avaient ni l'expérience, ni la compétence, ni les armes pour l'affronter. Ils pensaient se suffire de la mansuétude des banques et de la disponibilité des maçons chinois pour réussir. Le lot des énormes désagréments a vite fait de voir le jour.
Plans d'urbanisme écorchés, constructions bâclées sous la pression des déphasages des prix de revient, colères ou attentes et impatiences des ménages acquéreurs de leurs biens ont eu pour effet d'encombrer les tribunaux et ont multiplié les saisies.
L'Etat a aujourd'hui entre les mains un dossier difficile à gérer.
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