L’habitat insalubre à Oran

10.000 familles en attente de relogement L’état des lieux de l’habitat précaire dans la wilaya d’Oran est connu. Plus de 10.569 ménages vivent dans des habitations insalubres, réparties à travers 149 sites irréguliers, un véritable casse-tête pour les autorités locales Il faut dire que 23 communes sur 26 que compte la wilaya d’Oran sont touchées par ces îlots de misère où s’entassent comme ils peuvent, des familles, souvent démunies et qui vivent pour la plupart dans des conditions très précaires. L’exemple du quartier des Planteurs, un des plus grands bidonvilles d’Algérie, est édifiant, même si une bonne partie du site a été quelque peu libérée après cette importante opération de relogement des 2.000 familles qui s’est effectuée entre la période de juin à juillet dernier, au même titre que d’autres opérations de relogement de quelques 377 familles qui vivaient dans certains sites irréguliers au niveau de Haï Bouamama, Haï Cheklaoua, Sidi Kheir à Es-Sénia, La gare d’Es-Sénia, Ain El Türck et Arzew. Il importe de souligner que le programme de lutte contre l’habitat précaire a permis, durant cette première tranche, le relogement de quelques 2.377 familles à travers la wilaya, avec à la clé, le lancement de nombreux programmes de logements sociaux destinés au relogement. Concernant le programme de relogement des familles des Planteurs qui habitent sur l’emprise du téléphérique, il faut noter à ce sujet que sur les 9.000 unités lancées en 2001, près de la moitié du programme a été réalisé, en attendant le relogement d’autres familles en septembre prochain tel que fixé par les autorités locales. La deuxième tranche du programme de résorption de l’habitat précaire au niveau de la capitale de l’ouest consacrera, indique t-on de bonne source, la quasi-disparition du bidonville des Planteurs, un site qui reste malgré tout une véritable plaie pour la ville et pour dire vrai, un cauchemar pour de nombreuses familles, en dépit de cette dynamique enclenchée au plan local et pour en finir avec ce fléau. S’il est vrai que la commune d’Oran recense 32 bidonvilles abritant quelques 3.777 ménages (3824 familles), selon un dernier recensement de la DUC, sa voisine Es-sénia qui fait partie également du groupement urbain(GPU) recense, à elle seule, 60 sites irréguliers abritant quelques 5.160 familles. La commune de Gdyel n’est pas en reste et dénombre une dizaine d’îlots insalubres abritant quelques 193 ménages, soit 255 familles... Il est à noter que le groupement d’Oran recense près de 10.000 familles en attente de relogement dont 147 ménages à Boutlélis.