Algérie

L?extrême droite turque accentue son opposition



MHP, le nouveau cauchemar d?Erdogan Absent de l?ancienne assemblée de 2002, le MHP, parti de l?extrême droite, étiqueté « fasciste », revient en force à la faveur des dernières élections législatives anticipées du 22 juillet. Ankara (Turquie) : De notre envoyé spécial Avec ses 71 députés, bien qu?il soit loin de pouvoir peser sur l?orientation de la GANT (Parlement), le MHP, qui a connu auparavant des temps de gloire, ne compte pas néanmoins croiser les bras et abdiquer devant l?éclatante victoire de son pire adversaire, AKP. « La République est en danger », dit son vice-président, Faruk Bal, qui nous reçoit dans son opulent bureau dans l?imposant bâtiment du MHP au quartier résidentiel Baglat. M. Bal fut également chargé aussi de la dernière campagne électorale. Le MHP, selon lui, ne se décourage pas. Il continuera toujours à protester contre les différentes politiques d?AKP. « Nous les critiquerons et nous défendrons la voix du peuple », insiste Faruk Bal. Au lendemain de l?annonce des résultats, le MHP met en place toute une nouvelle stratégie pour mieux organiser l?opposition. Il envisage de faire une sorte de « front national » pour stopper ce que les dirigeants de cette formation appellent « le massacre du pays ». Fort d?être revenu au Parlement, le MHP entend être à la tête des « défenseurs des intérêts suprêmes de la nation ». « Tout ce qui s?est passé depuis les dernières élections va continuer. Que ce soit au plan politique ou sur le plan international, la Turquie ne sera plus vue comme une force indépendante. Le pays perdra sa souveraineté en faveur des étrangers », regrette Faruk Bal pour lequel il est bien longtemps ? c?est-à-dire depuis l?arrivée d?AKP au pouvoir ? que les intérêts du pays « ne sont plus défendus ». Le MHP s?oppose à tout ce qui se fait actuellement. Il refuse le rapprochement voulu par AKP avec l?UE, dénonce la dépendance de la Turquie de l?impérialisme américain et condamne la vente des entreprises ? parfois stratégiques comme les télécommunications de l?armée et sa banque ? aux firmes étrangères, notamment américaines et israéliennes. « Depuis qu?il est au pouvoir, la Turquie n?appartient plus aux Turcs », ironise M. Bal. Si les chiffres avancés jusque-là font état d?une croissance économique jamais égalée depuis les vingt dernières années, le MHP, quant à lui, voit tous les signes virer au rouge. « L?économie en recul, le peuple s?appauvrit, la privatisation prend un élan inquiétant et le terrorisme grandit. La sécurité et la paix ne sont pas garanties pour le pays », relève M. Bal. Le MHP ne compte, d?ailleurs, pas soutenir le candidat d?AKP à la présidentielle. M. Bal n?hésite pas, à l?occasion, de critiquer l?AKP également par rapport à ses fréquents changements de position quant au mode d?élection du président de la République.


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