Algérie

"L'exportation est intimement liée à l'investissement"



Le président de la Capc a insisté sur le potentiel économique de l'Algérie et les opportunités qu'offre le pays pour les investisseurs. Il a mis en avant les politiques mises en ?uvre par les pouvoir publics pour relancer les investissements locaux et attirer les investissements directs étrangers.L'année 2022 s'annonce comme celle de l'économie. C'est ce qu'a indiqué Mohamed Sami Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc) dans un entretien à Oxford Business Group (OBG).
Le président de la Capc a insisté sur le potentiel économique de l'Algérie et les opportunités qu'offre le pays aux investisseurs. Il a mis en avant les politiques mises en ?uvre par les pouvoirs publics pour relancer les investissements locaux et attirer les investissements directs étrangers.
Sami Agli a, notamment, fait référence à la suppression de la règle 51/49% régissant l'investissement direct étranger, sauf dans trois secteurs jugés stratégiques. "C'est un signal très fort pour toute la communauté économique qui s'intéresse à l'Algérie", soutient le président de la Capc.
"Les étrangers sont complétement libres de venir investir en Algérie, seuls ou pas. Ils sont protégés par la loi", a-t-il assuré, ajoutant qu'"il n'y a aucune différence", de par la loi, entre l'investisseur algérien et étranger.
"La nationalité de l'investisseur devient secondaire", a estimé Sami Agli. La suppression du plafonnement des participations étrangères au capital des sociétés locales et de l'obligation de trouver un partenaire local pourrait générer un surcroît d'investissements étrangers à terme.
Le président de la Capc fait état de l'engouement des investisseurs étrangers pour "plusieurs secteurs" et de "l'intérêt qu'ils portent pour le marché algérien", un marché "ouvert" et "plein d'opportunité". Sami Agli a évoqué "des secteurs vierges qui peuvent garantir un taux de croissance à deux chiffres pour plusieurs années à venir".
Plus globalement, le premier responsable de la Capc a insisté sur le changement "profond" du modèle économique, du cadre réglementaire et de l'écosystème entrepreneurial.
La question des transferts des dividendes, posée à chaque fois par les investisseurs, "change, aujourd'hui radicalement", a fait savoir Sami Agli. "Le cadre est très claire", a-t-il fait remarquer. Le président de la Capc a relevé les réformes introduites en matière de financement de l'investissement.
"Il y a plein de fonds d'investissement qui placent des capitaux, sans aucun problème en Algérie, et qui arrivent à organiser leur sortie quelques années après, comme le font tous les fonds d'investissement", a indiqué Sami Agli.
Pour autant, le président de la Capc estime que d'autres mesures doivent être mises en ?uvre à court terme pour améliorer davantage le climat d'investissement. "Nous vivons une période assez intense, même historique, en matière de changement économique", a affirmé Sami Agli, soulignant que l'organisation patronale qu'il préside "est un partenaire des pouvoirs publics".
Il a exprimé sa satisfaction de voir "beaucoup" de propositions de la Capc "prises en compte" par les pouvoirs publics. Sami Agli a évoqué une "prise de conscience collective en Algérie" pour faire de 2022 "l'année du renouveau économique tant attendu".
Le président de la Capc a évoqué certains secteurs jugés prioritaires, citant, entre autres, les mines, l'agriculture, l'industrie de transformation, l'agroalimentaire, la pétrochimie, les services, le digital, la transition énergétique.
Sami Agli est revenu sur les performances réalisées en 2021 en matière d'exportations hors hydrocarbures, une année pourtant difficile. "On frôle les 4 milliards de dollars contre 1,4 milliard de dollars les années passées", a-t-il signalé, estimant qu'il est possible d'atteindre 10 à 20 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures. Néanmoins, la réalisation de ces chiffres est subordonnée à "la grosse réforme bancaire et financière".
Le président de la Capc plaide pour l'internationalisation des entreprises algériennes, "permettre aux acteurs économiques algériens de pouvoir s'exporter, racheter des entreprises, ouvrir des bureaux et des filiales à l'étranger...". C'est un grand chantier ouvert dans le cadre de la loi relative à la monnaie et au crédit. Sami Agli a affirmé que "le premier semestre de l'année 2022 verra la promulgation de la loi permettant de booster l'exportation".
Le président de la Capc a rappelé, également, les projets d'investissement débloqués, soulignant que "l'exportation est intimement liée à l'investissement".

Meziane RABHI


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