Algérie

L'exportation des métaux non ferreux interdite : Polémique entre exportateurs et fondeurs-affineurs



L'exportation des métaux non ferreux interdite : Polémique entre exportateurs et fondeurs-affineurs
La conférence de presse organisée, hier, par le Comité national des exportateurs de matériaux ferreux et non ferreux s'est transformée en un véritable duel verbal entre les représentants des exportateurs et le patron de la société algérienne de l'aluminium (Algal). Le sujet de discorde est la décision contenue dans la loi de finances complémentaire 2009 interdisant l'exportation des matériaux non ferreux (plomb, étain, cuivre, zinc et aluminium). Une disposition qui contrarie les exportateurs ' environ 300 au niveau national ' qui se disent « pénalisés » et leurs entreprises « carrément asphyxiées » par le blocage des exportations. Une situation qu'ils vivent, disent-ils, « à cause de l'inexistence sur le marché national de débouchés pour leurs produits et la vétusté des moyens dont disposent les entreprises nationales spécialisées dans l'affinage ». Une affirmation que tient à démentir un responsable de la société Algal, qui déclare avoir une capacité de traitement suffisante et des équipements modernes capables d'affiner, selon les normes internationales, les déchets collectés en Algérie.« Je suis prêt à vous acheter toute votre production au prix de vente habituellement facturé aux acheteurs étrangers. » Cette proposition généreuse en apparence, faite par M. Dekkar, responsable de la fonderie Algal, sous-entend en fait que certains exportateurs font de fausses déclarations des prix de vente en devises de leur marchandise sur le marché international. L'imbroglio se complique encore plus lorsque Noureddine Sarkoura, président de l'Association des exportateurs de métaux ferreux et non ferreux, rétorque en accusant les responsables d'Algal de ne pas honorer leurs factures et de mettre à mal ainsi la trésorerie des entreprises exportatrices qui ont déjà fait affaire avec eux. Ces échanges acerbes ont mis en lumière encore une fois le marché juteux de la collecte et de la récupération des déchets ferreux, orienté presque exclusivement vers l'export et dont certains acteurs sont parfois controversés à cause de leurs « pratiques » et des infractions commises.En organisant, hier, une rencontre avec les journalistes, les membres du Comité national des exportateurs des déchets ferreux et non ferreux ne s'attendaient pas se retrouver encore une fois au centre d'une polémique loin de redorer leur blason. Le comité voulait en fait interpeller, à travers la presse, les pouvoirs publics pour les sensibiliser à leur situation difficile après le gel de leurs exportations, surtout que beaucoup de commandes déjà engagées avant la publication de la LFC 2009 restent en souffrance sur les quais d'embarquement. Les exportateurs ' qui écoulent annuellement quelque 200 000 t de marchandises sur le marché extérieur et qui réalisent près de 600 millions de chiffre d'affaires, selon les chiffres des Douanes ' en appellent à une gestion plus « clémente » du dossier afin de différencier les entreprises honnêtes qui contribuent à alimenter le Trésor public des « intrus » qui collectent, par exemple, de la marchandise volée pour l'exporter, mettant à mal l'économie nationale.


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