Algérie

L'exploitation illicite menace 75% des eaux souterraines



Les eaux souterraines continuent d’être exploitées par certains industriels et propriétaires de services. En l’absence d’un contrôle rigoureux, les propriétaires des forages et, en particulier, les unités industrielles et les établissements à caractère commercial, ne respectent aucunement les clauses du cahier des charges relatif à l’exploitation rationnelle des eaux souterraines, selon une source de l’Agence du Bassin hydrographique Oranie-Chott Chergui. En effet, 75% des eaux souterraines puisées de la nappe phréatique ne sont ni facturées ni déclarées aux services concernés. Certains usagers des ressources souterraines (puits et forages) refusent catégoriquement de payer les redevances. D’autres jugent que ces redevances forfaitaires sont exagérées. Pour faire face à cette situation qui menace la nappe phréatique d’assèchement, une campagne de contrôle sera lancée, incessamment, par les services concernés conformément à la loi du 26 juillet 2005, qui fixe à 25 dinars la redevance sur le mètre cube d’eau utilisé dans le cadre des services et de l’industrie. Forage illégal En plus d’une opération de recensement de tous les points d’eau, des compteurs devraient être installés pour régulariser l’usage des ressources (stations-services, bains maures, douches publiques, hôtels et exploitations agricoles), qui consomment plus de 2 litres par seconde. Ces mesures entrent dans le cadre de la stratégie nationale de la gestion intégrée des ressources en eau, qui considère que ce liquide vital est une propriété économique. Les forages illicites sont aussi mis à l’index par les services concernés. Des dizaines de puits illicites ont été découverts sur des terres agricoles au niveau de plusieurs communes de la wilaya. Aussi, la majeure partie des «haouch» disposent d’un puits foré sans autorisation. Le phénomène ne concerne pas uniquement les zones comme El-Hassi, Couchet El-Djir, Chteibo, connues pour abriter un nombre important de puits illicites, mais touche même des quartiers de la ville. Pour rappel, durant les dernières années, une trentaine d’industriels, gérants de stations-services, propriétaires de bains maures et de douches publiques ont été traduits en justice par l’Agence des bassins hydrographiques de l’Oranie Chott Chergui, pour refus de paiement des redevances sur l’eau consommée.                                   
                                                        
 


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