Algérie

L'exploitation de l'hôtel Tin Hinane de Tamanrasset tarde



L'ouverture de l'infrastructure est tributaire de la décision de la commission chargée de refaire les constats conformément aux règles d'usage.Lors de son passage dans la wilaya de Tamanrasset, en mars dernier, le désormais ex-ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Hacène Mermouri, a pourtant insisté sur la nécessité de lever les contraintes bureaucratiques qui engourdissent l'activité touristique dans cette région du grand Sud. Quelques mois après, le constat demeure malheureusement le même. C'est du moins l'avis du locataire de l'hôtel Tin Hinane qui, asphyxié par l'épidémie de coronavirus et l'influence abusive de l'administration locale, dénonce l'avanie dont il se sente victime. À en croire ses propos, la transparence, les facilités et l'accompagnement des promoteurs dont parlait le ministre ne sont qu'un miroir aux alouettes.
Un mensonge de trop signé "Algérie Nouvelle". "On a mis le paquet pour parvenir à réhabiliter ce patrimoine en lui redonnant vie et une peau toute neuve, vu la situation de dégradation dans laquelle il se trouvait. Au départ, nous avons eu le soutien des autorités qui ne cessent de déplorer à chaque saison touristique saharienne le déficit en matière d'hébergement. À notre grande surprise, ce sont ces mêmes autorités qui se sont retournées contre nous, en refusant de nous délivrer un permis d'exploitation, bien que les travaux soient achevés", dénonce le locataire de l'hôtel, Slimane Frouhat, en tenant à préciser que le constat de la réhabilitation a été dûment signé par le directeur du tourisme et de l'artisanat de la wilaya en sa qualité de président de la commission installée à cet effet.
D'après notre interlocuteur, ce bien a été récupéré par l'APC après un long bras de fer l'opposant à l'ancien locataire et une action judiciaire qui aura traîné pendant des années. Malgré les instructions du premier responsable de ce secteur, l'ouverture de l'hôtel reste toutefois tributaire de la décision de la nouvelle commission chargée de refaire les constats précédents, conformément aux règles d'usage.
En plus des membres habituels, la commission comprend ainsi des représentants de différents corps de sécurité, de la direction locale de la Protection civile et de l'organisme local de contrôle technique des constructions (CTC). Ce qui explique le retard et les raisons du blocage que notre interlocuteur avait imputés en partie au représentant du CTC. Saisi à maintes reprises, ce dernier aura dressé un rapport de diagnostic où il a souligné : "Selon les constats effectués lors des différentes visites au niveau de l'ensemble des parties apparentes de l'ouvrage, aucune anomalie n'est apparue. (...)" En conclusion, il a été indiqué dans le même document, dont nous détenons une copie, que l'ouvrage en question ne présente pas des défauts majeurs structurels pouvant remettre en cause son fonctionnement.
C'est dire que le problème signalé auparavant ne se pose plus et que l'alibi avancé par les autorités pour bloquer ce promoteur n'a pas lieu d'être. Encore une fois, M. Frouhat, qui continue de payer mensuellement un loyer de 650 000 DA au trésorier communal, s'en remet au wali de Tamanrasset et au nouveau ministre du Tourisme pour qu'ils viennent à bout de cette forme de bureaucratie qui s'est érigée en mode de gouvernance à Tamanrasset.


RABAH KARÈCHE


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