La prise de la ville d'Afrin par l'armée turque épaulée par les supplétifs syriens appartenant à la prétendue «armée libre syrienne» (ALS) a donné lieu de la part de ces derniers à un pillage en règle dont n'ont été épargnés ni les biens publics ni ceux des habitants qu'ils soient restés chez eux ou ont fui devant l'avancée des «libérateurs». Le comportement de ces soudards a horrifié les médias occidentaux qui semblent avoir subitement découvert que cette «armée libre syrienne» qu'ils n'ont cessé d'encenser et d'en chanter la combativité depuis le début du conflit n'est en fait qu'un ramassis de criminels de guerre avides de butins.Leur désamour à son égard n'est pas pourtant à mettre au compte de l'horreur que leur a inspirée le comportement de ses combattants dans la ville d'Afrin, mais à celui de s'être mise au service de la Turquie contre les milices kurdes pro-occidentales. Il faut avoir présent à l'esprit que ces mêmes médias n'ont cessé depuis le début du conflit de présenter «l'armée» à laquelle appartiennent les pilleurs d'Afrin comme formée de «rebelles» anti-régime voués à la défense de la cause libertaire du peuple syrien. Ils n'en ont pas démordu même quand il est devenu irréfutable que cette ALS n'a été en réalité qu'une fiction créée par les puissances occidentales et régionales acharnées à faire tomber le régime pour militariser le conflit syrien, et qu'ils pouvaient constater qu'en fait de «rebelles modérés» ses rangs en étaient dépourvus car ayant été phagocytés par des recrues tombées sous l'influence qui d'El Qaïda, qui de l'autoproclamé Etat islamique.
Mais tant que l'ALS prenait sa part au combat contre les forces de Bachar El Assad sa mue de «modérée» à extrémiste islamiste n'a pas posé problème à l'Occident et à ses médias. Elle faisait alors de leur point de vue cyniquement soutenu par un certain Laurent Fabius du bon boulot et qu'il importait peu par conséquent qu'elle emprunte à El Qaïda ou à l'Etat islamique leur projet de société pour la Syrie et leurs criminelles méthodes pour parvenir à le réaliser. Si elle est désormais décriée par eux, c'est en raison qu'elle a retourné les armes qui lui ont été si copieusement fournies par l'Occident contre les milices kurdes syriennes, cet autre acteur du conflit syrien qui s'est mis sous le parapluie occidental en contrepartie de sa contribution au dépeçage de la nation syrienne.
Le retournement à leurs dépens du bras armé de la prétendue opposition «modérée» qui a servi d'alibi à leurs ingérences en Syrie dévoile que les Occidentaux n'ont plus pour sous-traitants du complot qu'ils ont fomenté dans ce pays que les groupes armés djihado-terroristes affiliés à El Qaïda ou à l'Etat islamique. L'on comprend alors le pourquoi de la frénésie diplomatique et médiatique occidentale autour de la bataille de la Ghouta où même ces groupes armés djihado-terroristes sont en voie d'être neutralisés. C'est que leur neutralisation signera la défaite occidentale dans la bataille par procuration engagée contre le régime syrien. La reprise de la Ghouta orientale par les forces gouvernementales sonnera le glas pour les supplétifs syriens et mercenaires étrangers enrôlés à son service par la coalition anti-régime occidentalo-arabe.
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Posté Le : 21/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com