Pour ne pas subir les effets aléatoires d'une crise énergétique d'ici 2030, l'expert et consultant en énergie Kamel Ait Chérif a appelé à rationaliser la consommation de cette matière de base et surtout à adopter une économie énergétique multiple et diversifiée.Lors de son intervention hier sur les ondes de la radio nationale, la Chaîne I, l'expert en la matière a mis l'accent sur l'importance d'anticiper et de mettre en place de nouveaux procédés capables d'absorber la demande croissante du marché local en énergie. Cette action permettrait d'éviter à l'horizon 2030 un éventuel déséquilibre entre l'offre et la demande, sachant que le volume de la consommation énergétique individuelle moyennement parlé avoisine les 1,2 tonne par an. «Ce chiffre est appelé à accroître si le rythme de consommation continue sur cette lancée», avertit Ait Chérif qui plaide dans son intervention sur la nécessité de chercher de nouvelle sources d'alimentation énergétique faisant ainsi allusion aux énergies renouvelables dont l'Algérie recèle un potentiel inégalé.
L'unique alternative, d'après lui, pour contrer cette consommation irrationnelle et ascensionnelle. «En seulement douze ans, la consommation de l'énergie a triplé», a-t-il souligné. Dans son analyse, Ait Chérif a révélé que les ménages algériens viennent en tête du classement de la consommation énergétique estimée à hauteur de 42% contre 36% du secteur des transports et 20% du secteur industriel. Une surconsommation des ménages justifiée par les modèles électroménagers utilisés par les foyers algériens, inadaptés aux modèles -économie d'énergie-. «Pour faire face à cette problématique, il faut de prime à abord, promouvoir la transition énergétique avant de s'attaquer à la transition économique», a-t-il suggéré, ajoutant que «cette solution ne pourra qu'être bénéfique pour l'économie nationale qui amorcera une nouvelle phase de développement et de diversification de ses ressources financières qui seront générées suite à la transition énergétique».
Même constat pour les modèles automobiles roulant en Algérie qui ne sont pas écologiques et économiques en matière d'énergie. Par conséquent, la transition énergétique devient de plus en plus impérative pour ralentir les signes annonciateurs d'une crise dans le secteur d'ici quelques années. A en croire ses déclaration, la situation pourrait devenir complexe plus tôt que prévu vu l'érosion des énergies fossiles du pays et la baisse des investissements et des exportations hydrocarbures.
Pour conclure, l'invité de la Chaîne I a appelé à prioriser la transition énergétique qui permettrait d'apporter des solutions et résoudre la problématique même du gaspillage énergétique, entre autre, et de réduire considérablement le taux de la consommation en encourageant l'utilisation par les foyers algériens les produits électroménagers plus adaptés à l'économie d'énergie. La question du gaspillage énergétique a déjà été soulevée par le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, qui a dénoncé avant-hier ce problème et a appelé, également, à la rationalisation de la consommation énergétique.
Posté Le : 24/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com