L'expérience des parcs relais

Comparaison ? Contrairement aux parkings traditionnels que l'on trouve au niveau des grandes villes, les «P+R» ne sont pas chers.Les grandes villes du monde sont de plus en plus nombreuses à encourager les automobilistes à garer leurs voitures dans des parkings aménagés situés à la périphérie et à rejoindre le centre-ville en transport en commun. Le concept, plus connu sous le sigle «P+R » (park and ride), a fait son apparition en Amérique du Nord avant de traverser l'Atlantique et d'être adopté par plusieurs villes européennes.Selon une enquête Eurotest réalisée récemment en collaboration avec l'Automobile club allemand (Adac), c'est la capitale française qui compte le plus grand nombre de parcs relais en Europe : 457 et 100 000 places de stationnement. Contrairement aux parkings traditionnels que l'on trouve au niveau des grandes villes, les «P+R » ne sont pas chers.A titre d'exemple, le prix d'une journée de stationnement et d'un trajet en bus jusqu'au centre-ville ne dépasse pas 1 euro à Ljubjana, en Slovénie. Certaines villes comme Berlin, Budapest, Oslo ou Hambourg ont fait encore mieux : elles ont instauré la gratuité des places de stationnement.En Suède, l'on a pensé plutôt à subventionner le concept en taxant les employeurs tout en réduisant cette taxe pour chaque employé utilisant ces espaces. Conséquence directe de ces incitations, la fréquentation des «P+R » a sensiblement augmenté, ces dernières années, particulièrement aux Pays-Bas. Ce qui a contribué à réduire les embouteillages qui se forment au niveau des centres-villes. Mais pas seulement.A Oxford en Angleterre, l'engouement pour le stationnement incitatif a boosté le tourisme puisque les parcs relais sont devenus le point de départ de nombreux circuits touristiques en bus. Pour autant, les «P+R» font régulièrement l'objet de critiques, de la part même des... écologistes qui leur reprochent d'encourager l'usage de la voiture.D'autres les accusent d'être à l'origine des bouchons constatés à la périphérie des villes. «Ils déplacent le problème au lieu de le régler», affirment-ils à ce propos. Malgré tout, l'expérience des «P+R» mérite d'être testée à Alger. Surtout quand on sait que les premiers bouchons se forment à l'entrée de la capitale.La réalisation de ce genre de parkings à Boudouaou, Rouiba ou Réghaïa et la mise en place d'un moyen de transport en commun tel le train pour permettre aux automobilistes de continuer le trajet jusqu'au centre d'Alger ne manquera certainement pas de fluidifier le trafic. A bon entendeur...