Algérie

L'expérience autrichienne exposée Formation professionnelle



Le problème qui se pose, c'est de savoir comment arriver à convaincre les jeunes à embrasser un métier. Les responsables dénoncent souvent un déficit de stagiaires dans nos centres de formation dont le nombre dépasse le millier, malgré les différentes campagnes de sensibilisation des pouvoirs publics. S'inspirer des autres modèles est nécessaire. C'est dans cette optique que l'ambassade d'Autriche a organisé, hier à Alger, une présentation du plus grand institut de formation professionnelle, leader dans la région de Styrie (Autriche), en présence de l'ambassadrice Mme Alloisia Wörgetter. Le Dr Wilhelm Techt et son adjoint, Mag Harald Senkl, ont présenté cet institut, qui forme plus de 37.000 personnes par an, et les méthodes usitées pour prodiguer une formation moderne réussie pour tous les âges. Mettant en exergue le rôle de la formation dans ce pays qui ne compte pas de chômeurs, Mag Harald Senkl a indiqué que « les entreprises autrichiennes commencent déjà à recruter dans des crèches en procédant au suivi des enfants ». Dès leur adolescence, les jeunes Autrichiens auront à choisir entre la formation professionnelle ou poursuivre des études classiques. Dans ce pays, tout passe par la communication. « Les représentants des instituts de formation vont chez ces enfants, dans les collèges ou les lycées, pour leur expliquer le plan de carrière et les avantages pour ceux qui veulent suivre une formation », a expliqué l'intervenant. M. Senkel précise que les instituts de formation « séduisent » par l'octroi d'un présalaire. « Les stagiaires perçoivent durant la première année, un tiers du salaire d'un employé débutant, un demi la deuxième année et deux tiers la troisième, et commencent à travailler à l'âge de 19 ans », a-t-il indiqué. Une fois formés, ces apprentis iront directement offrir leurs services à des entreprises. Les stagiaires doués pourront également passer le bac technique. L'obtention de cet examen, qui est d'abord un titre qui valorise le statut social, ne veut pas dire nécessairement aller à l'Université. Le directeur de cet Institut, le Dr Wilhelm Techt, a indiqué qu'il est prêt à répondre aux demandes des entreprises algériennes intéressées par ces formations, dont la nomenclature des spécialités est longue. Le but principal de la visite de ces deux experts autrichiens en Algérie est d'entamer des discussions avec des sociétés algériennes intéressées par une formation professionnelle selon le modèle autrichien, en particulier pour les techniciens en soudure. C'est chose faite. D'ailleurs, ils se sont entretenus avec un groupe d'investisseurs algériens pour la création prochaine d'un institut de formation de stagiaires et de formateurs à Alger. Présents à cette cérémonie, les représentants du ministère de l'Education nationale et ceux du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels ont affiché leur souhait de de bénéficier de l'expérience autrichienne pour former des formateurs. L'inspecteur central au niveau du ministère de la Formation, Osmane Meslouh, a déclaré que les entreprises du sud du pays expriment un besoin dans le domaine de la soudure. Il s'est engagé à étudier la possibilité et les modalités d'entreprenariat avec cet institut pour satisfaire le besoin de ces entreprises, en manque d'effectif spécialisé.


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