Algérie

L'expérience algérienne intéresse le BIT



L'expérience algérienne intéresse le BIT
Quatre membres de l'exécutif du Bureau international du travail (BIT) étaient les hôtes, hier, des syndicalistes du complexe sidérurgique ArcelorMittal El-Hadjar à Annaba.
Leur visite intervient quelques semaines après l'assemblée générale de cette institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies tenue à Genève. Abdelmadjid Sidi Saïd, le secrétaire général de l'UGTA, y avait participé. Il était intervenu pour présenter le bilan des activités des syndicalistes algériens. Son intervention a été hautement appréciée par les membres d'une centaine de délégations représentatives d'autant de pays. Intervention appréciée de par le contenu du bilan retraçant fidèlement le combat mené ces dernières années par les travailleurs algériens et leurs représentants pour défendre leurs droits. C'est que dans le document lu à ses homologues des autres pays du monde par Sidi Saïd, il n'y avait pas de langue de bois et encore moins de complaisance à l'égard des représentants du gouvernement et du patronat algérien, les deux acteurs du dialogue social. Devant un auditoire présidé par Juan Somovia, président du BIT, et en présence des experts du monde du travail en nombre, Abdelmadjid Sidi Saïd aurait été très convaincant. Il ne pouvait en être autrement après les succès qu'il a réussi à engranger pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs. Notamment ceux enregistrés lors de la dernière tripartite. Sollicités par le BIT à l'effet de donner leur avis, ces experts ont souligné la pertinence de la démarche de la centrale syndicale UGTA et son approche pour la solution des conflits socioprofessionnels. De par son statut de société mixte algéro-franco-indienne et de 1er investisseur d'importance hors hydrocarbures en Algérie, le nombre de salariés et les différents conflits qui l'ont secouée ces dernières années, rapidement maîtrisés, ArcelorMittal Annaba a été citée en exemple. Ce qui a valu aux syndicalistes algériens d'être cités à l'honneur par les participants de la dernière AG du BIT. S'en suivra une lettre de félicitations adressée au SG de l'UGTA par le président de cette institution internationale du travail et l'approbation unanime des participants quant à étudier l'expérience algérienne en matière de dialogue social. Telle est la mission des 4 membres du BIT arrivés hier au complexe sidérurgique de travail. Mme Bauer Carmen, MM. Demaret Luc, Papadakis Konstantinos et Laliberté Pierre, les envoyés spéciaux du BIT, accompagnés d'Ahmed Khellaf, du cabinet du secrétariat général de l'UGTA, ont eu une journée chargée. Ils étaient toute ouïe aux explications fournies par les travailleurs sur le site du laminoir fil et rond. Les représentants du BIT ont ainsi pris connaissance des conditions de travail créées par l'employeur depuis son arrivée en 2001. Comme ils ont pris acte du combat de tout instant mené par les salariés pour faire admettre leurs revendications. Lors de la conférence-débat qui a suivi, animée par les syndicalistes, ils se sont imprégnés de la stratégie appliquée par les syndicalistes algériens en général et par les sidérurgistes en particulier pour arracher d'importants acquis (augmentations des salaires et des indemnités, améliorations des conditions de travail, couverture sociale, retraite') au profit des travailleurs. C'est dire qu'en décidant de l'envoi en Algérie de plusieurs des membres de son bureau exécutif, le BIT a tenu à souligner sa reconnaissance des efforts consentis dans ce sens par les syndicalistes algériens et du chemin qu'ils ont parcouru depuis l'indépendance dans la défense des droits des travailleurs. Ce faisant, l'UGTA réputée vieillie et repliée sur elle-même s'arroge le titre d'une des meilleures organisations syndicales modernes ouverte sur le milieu du travail en Algérie. Comme il lui est reconnu le fait d'être un des rares syndicats au monde à s'être mis à niveau des nouvelles donnes du monde du travail. Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise ArcelorMittal, a commenté la position du BIT vis-à-vis des syndicalistes algériens : «Marquer des points au BIT lorsque le monde du travail, celui occidental notamment, est marqué par une limitation de plus en plus marquée des droits des travailleurs, est important. Pousser les feux lorsque la mondialisation fait rage et que la récession économique et sociale pèse davantage sur plusieurs régions du monde est davantage plus important. Deux objectifs que l'UGTA que l'on disait au creux de la vague a atteints. Les résultats enregistrés dans le cadre du dialogue social engagé par les syndicalistes lors de la dernière tripartite ont eu raison de toutes les réticences à l'égard de notre pays et de sa politique du travail.» La déclaration faite il y a 48h par M. Benmeradi, ministre de l'Industrie, relative au respect des engagements contractuels de ArcelorMittal Annaba donne un plus à l'appréciation des responsables du BIT. Après le BIT, c'est au tour du Centre international du commerce (CIC), dont le siège est aussi à Genève, qui signale son intéressement à l'expérience algérienne en termes de femmes chefs d'entreprise. Trois de ses représentants, MM. Tarek Ferhati, Nasri et Labbe, seront aujourd'hui les hôtes de la chambre de commerce et d'industrie Seybouse de Annaba. La promotion des exportations dédiées aux femmes chefs d'entreprise est un des points inscrits au programme des interventions des experts du CIC.


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