Algérie

L'expérience algérienne en matière d'emploi des jeunes : La formation professionnelle, vraie vitrine


Au moment où le Directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, a rappelé dans un communiqué qu'il est "dans l'intérêt de tous" que les 150 millions de travailleurs migrants dans le monde reçoivent un traitement équitable, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la justice sociale, le 20 février, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali participe aux travaux de la 4ème Conférence islamique des ministres du Travail (ICLM) qui se tient à Djeddah (Arabie Saoudite), où il présentera l'expérience algérienne en matière d'emploi des jeunes.Et comme la rentrée de la formation professionnelle en Algérie est fixée au 25 février prochain, il est utile de noter que celle-ci constitue la meilleure image de l'évolution du secteur de l'emploi surtout pour les jeunes.
Les ministres du Travail des pays membres examineront au cours de cette conférence de deux jours, organisée sous le thème "Etablir une stratégie commune pour le développement de la main-d'œuvre", le projet de mise au point de la stratégie du marché du travail devant "définir les politiques visant à encourager la participation de la femme dans le marché du travail, renforcer le principe d'égalité entre les deux sexes dans les opportunités de travail et améliorer l'employabilité à travers une adéquation des politiques de formation aux besoins du marché du travail", a ajouté la même source.
Cette stratégie vise également, précise le communiqué, à "réaliser l'égalité dans les conditions de travail pour les recrues en matière de salaires et de couverture sociale, la mise en place d'une base de données pour l'organisation du marché du travail dans les pays islamiques et la diffusion des statistiques relatives à cet effet".
En marge des travaux de cette conférence, M. Zemali s'entretiendra avec plusieurs de ses homologues au sein de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), sur les différentes questions relatives au monde du travail, les domaines de coopération bilatérale, outre l'examen du projet d'accord portant sur la reconnaissance mutuelle de la main-d'œuvre qualifiée visant à "faciliter l'échange de main-d'œuvre et améliorer son accès au marché du travail au sein de l'Organisation", ainsi que le projet proposé par l'OCI portant sur un accord bilatéral sur l'échange de main-d'œuvre. La Conférence verra également la signature des Statuts du Centre de travail de l'OCI qui sera soumis aux orientations du sommet de la Conférence islamique, du Conseil des ministres des affaires étrangères et de la Conférence islamique des ministres du travail. Le Centre de travail de l'OCI a pour objectif de "renforcer la coopération pour la réalisation du développement durable et l'essor économique au sein des Etats membres, relever les grands défis liés à l'emploi et à la sécurité sociale et réduire le taux de pauvreté dans la limite des moyens disponibles", conclut le communiqué.
Sur ce plan-là, il faut reconnaître que l'emploi des jeunes, notamment des diplômés, constitue, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la priorité des priorités. Cette importance capitale qui leur est consacrée a pour but de prendre en charge leurs aspirations et surtout leur offrir l'occasion de réaliser leurs projets. Ce qui permettra justement de les impliquer directement dans l'acte d'investir, notamment au travers des divers mécanismes d'aides mis en œuvre par l'Etat.
Est-il très utile voire d'importance de rappeler que pas plus tard qu'au mois de novembre dernier, le Conseil des ministres, présidé par Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a adopté l'avant-projet de loi relative à l'apprentissage qui a justement pour objectif principal de refondre et d'adapter le système de formation professionnelle aux besoins de l'économie nationale. Ce qui, bien évidement facilitera l'insertion des jeunes demandeurs d'emploi dans le monde du travail.
Encore faut-il aussi savoir que l'Algérie possède un dispositif de formation et d'enseignement professionnels en mesure de prendre en charge 600.000 stagiaires chaque année.
Ce projet de loi qui accorde une place centrale à l'apprentissage, propose une démarche qui s'adapte aux besoins de l'économie nationale et qui associe largement les entreprises et les employeurs.
Ainsi, il est prévu l'implication des employeurs dans la définition des besoins en matière de formation et d'apprentissage, ainsi que l'ouverture de toutes les entreprises présentes dans le pays, à l'accueil des apprentis. L'encadrement de l'apprentissage sera assuré par les pouvoirs publics, y compris avec la création d'un corps d'inspecteurs dédiés.
Le projet de loi prévoit également des encouragements aux apprentis à travers le versement d'un présalaire et la garantie de leurs droits sur les brevets de leurs inventions éventuelles. Enfin, un dispositif de conciliation est prévu pour statuer sur les éventuels litiges lors de l'exécution des contrats d'apprentissage.
D'autre part, et toujours dans ce même ordre d'idées, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a évoqué les spécificités de l'apprentissage, en mettant l'accent sur ce mode de formation, dispensé à hauteur de 80% au sein des entreprises économiques et à 20 % dans les établissements de formation. Et le ministre n'a pas omis de signaler au passage que cette formule a été prônée dans plusieurs pays développés.
Il a ainsi précisé que plus de 60 % des personnes ayant suivi une formation par apprentissage ont été recrutées par les entreprises au sein desquelles elles ont été formées, d'où l'importance dévolue à ce mode de formation.
En outre, la durée du stage pratique effectué dans les entreprises économiques permet à l'apprenti d'acquérir les rudiments nécessaires à l'exercice de son métier. A ce titre, le ministre a invité les jeunes à opter pour ce mode qui permet au secteur de la formation professionnelle de participer pleinement au développement économique.
A la rentrée de février 2017, la formation par apprentissage avait enregistré 58,60% du nombre total des inscrits à une formation dite 'diplômante?, l'objectif étant de dépasser le taux de 60% des inscrits pour 2018-2019, avait rappelé M. Mebarki.
On n'est qu'à l'orée de la rentrée de la formation professionnelle prévue le 25 du mois en cours, il faut reconnaître qu'un intérêt particulier est accordé à ce secteur par les Pouvoirs publics, puisqu'il suffit juste de rappeler que le nombre d'inscrits dans l'apprentissage a bien connu une augmentation significative de l'ordre de 20% entre 2004 et 2013. D'ailleurs, au mois de janvier dernier, le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Mohamed Mebarki s'est réuni avec les directeurs des 48 wilayas pour finaliser, entre autres, les préparatifs de la prochaine rentrée de la formation professionnelle-session de février. La rentrée de la formation professionnelle-session de février, fixée officiellement pour le 25 février prochain, est la 2ème rentrée du secteur après celle du 24 septembre dernier.
Le ministre a assuré que son secteur a les capacités et est prêt à répondre à toute la demande en matière de formation et d'enseignement professionnels grâce à son réseau constitué de 1.250 établissements de formation répartis au niveau national.
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