L'expérience algérienne

L'expérience algérienne en matière de gestion et de distribution de l'eau sera en débat au congrès mondial de l'eau prévu pour les 12 et 13 mars prochain à Marseille. «C'est un rendez-vous important qui a pris une autre ampleur parce que les Français veulent donner une importance particulière à la Méditerranée», dit le ministre. L'expérience algérienne est retenue en tant que modèle susceptible d'être appliqué dans les pays du Sud parce que, explique-il, «l'Algérie est passée de la mobilisation de la ressource par des moyens conventionnels (nappes et eaux des pluies) à d'autres non conventionnels (dessalement de l'eau de mer)». Reconnue en tant qu'expérience intéressante par les instances onusiennes mêmes, elle sera présentée à Marseille par Sellal. L'expérience sera aussi consultée dans un document qui sera distribué au début mars prochain à Istanbul à l'occasion d'un forum organisé par l'OCI (Organisation de la Conférence Islamique).

Interrogé sur les causes de la résiliation du contrat liant les actionnaires publics à la société allemande Gelssen-Wasser pour la gestion de l'eau à Annaba, Sellal expliquera que «tous les programmes d'équipements de Annaba n'ont pas été lancés. 11 d'entre ces programmes l'ont été cette semaine pour rattraper le retard». Il estime que «l'expérience de l'association public-privé avec les Allemands n'a pas réussi à Annaba, ils n'ont pas pu y faire face». La résiliation du contrat a été décidée après le lancement d'un audit externe et des mises en demeure. «On a nommé un nouveau directeur général qui a repris la gestion de la société», fait savoir le ministre. Il lancera, au sujet des retards accumulés par la Seaco (Constantine), que «rien n'est immuable, il leur reste deux ans, on verra d'ici là». Des cadres du ministère estiment que «nous n'avons pas encore atteint le niveau de retard atteint par les Allemands pour penser à résilier le contrat avec les Français, nous attendons de voir».