Algérie

«L'expérience a primé sur l'engouement des jeunes»



«L'expérience a primé sur l'engouement des jeunes»
Le bâtonnier Abdelmadjid Sellini a été élu hier avec 23 voix sur 31, contre cinq obtenues par son concurrent, Me Lekhlef. Il brigue ainsi son cinquième mandat à la tête du barreau d'Alger.Elus samedi dernier, les 31 membres du conseil de l'Ordre des avocats d'Alger se sont réunis hier pour élire leur bâtonnier. Et c'est maître Abdelmadjid Sellini qui succède à lui-même pour un cinquième mandat avec un score de 23 voix sur 31 (trois bulletins nuls) contre son concurrent, Me Lekhlef, qui a obtenu 5 voix. Contacté, Me Sellini constate qu'il y a eu «une nette amélioration des conditions de déroulement du scrutin» mais aussi un «engouement considérable» des jeunes avocats. Pour le nouveau bâtonnier, «le taux de 50% d'abstention enregistré lors de l'élection ne doit pas être mal interprété. Sur le tableau des inscrits au barreau d'Alger, beaucoup d'avocats gardent leur statut en s'inscrivant et en payant les cotisations sans pour autant travailler. Je peux vous affirmer que les 50% qui ont voté représentent 70 à 75% de la corporation à Alger».Me Sellini estime que lors de ce scrutin, «la responsabilité, la sagesse et l'expérience ont primé sur l'engouement de la jeunesse. La nécessité de renforcer l'organisation par la compétence, l'expérience, la responsabilité et la sagesse a primé. Ce qui explique le nombre de voix assez important obtenu par les anciens». Les priorités, le bâtonnier les résume en la réalisation de l'école et de la maison de l'avocat, mais aussi dans l'amendement du règlement intérieur afin qu'il soit adapté au nouveau statut qui régit la profession. «Ce règlement fait force de loi, il doit répondre à tous les aléas de l'exercice quotidien de la profession, au respect de l'éthique et de la déontologie mais aussi au respect des institutions».Il souligne la nécessité de mettre en place une administration à la hauteur du barreau d'Alger, avec ses 6150 inscrits, mais dotée de 20 fonctionnaires sous-qualifiés en raison de ses faibles revenus. «Pour y remédier, nous avions demandé aux autorités d'instaurer un timbre fiscal imposé à chaque affaire enrôlée et dont les revenus seront versés à la caisse du barreau. Le barreau d'Alger est la vitrine de la corporation des avocats. Son autonomie financière est le gage de sa crédibilité et de sa force. Lors de mon premier mandat, au début des années 2000, nous étions à peine 1200 avocats, alors qu'aujourd'hui nous dépassons les 6000», a-t-il conclu.




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