Algérie

L'exode vide le village Tagouba



Le projet de réalisation d'un réseau d'assainissement pour le village Tagouba, sis à 17 km au sud-est de Tichy, est actuellement à l'arrêt. Le gel des travaux est dû, selon M. Tighzert, président de l'association du village, Tagmat, à l'opposition d'un habitant de la localité refusant le passage de la conduite principale sur son terrain. « Nous appréhendons que le P/APC mette à exécution sa décision de délocaliser le projet vers une autre localité » nous dit M. Tighzert. Selon notre interlocuteur, le premier magistrat de la commune avait donné 15 jours aux villageois pour qu'ils trouvent une issue favorable au différend, sinon il se verra dans l'obligation de transférer le projet ailleurs. « Juste après l'expiration des 15 jours, l'entrepreneur chargé de la réalisation du projet a d'ailleurs ramassé son matériel. Comment voulez-vous qu'on se mêle de ce problème alors qu'on ne s'est même pas donné la peine de nous faire participer à l'élaboration de l'étude. C'est à l'APC de trouver la solution idoine » déclare notre interlocuteur. Selon un élu de l'APC, M. Kamel H, le projet est maintenu. « En aucune manière nous avons pensé à le délocaliser. Nos efforts sont orientés vers cette personne pour la convaincre de laisser passer cette conduite. Le tracé initial est le plus adéquat et il nous a coûté de l'argent » nous dit-il, précisant que Tagouba est dans le plan d'action de l'APC.Outre ce problème, les habitants attendent depuis 2007 la finalisation du revêtement de la piste menant vers leur village. Cette piste a bénéficié, pour rappel, d'un projet de revêtement dont une partie a été réalisée. D'après le président de l'association du village, il reste plus de 300 mètres à revêtir. « Notre souhait, c'est de voir ce projet terminé au cours de cette année comme promis par l'APC » nous déclare un habitant de cette localité. M. Tighzert déplore aussi l'absence de l'éclairage public dans certains quartiers notamment Tazamourt et Tazrart qui « ne disposent d'aucun lampadaire ». Quant aux quartiers Lekrar et Mâala, même si l'axe principal qui les traverse est doté de l'éclairage, le reste des routes ne l'est pas. « Notre village, perché à 700 mètres d'altitude sur la montagne Boudiab, est parmi les plus distants du chef-lieu communal. Cet éloignement et les conditions de vie précaires ont provoqué un exode massif vers le littoral » affirme notre interlocuteur. « Il est plus qu'urgent de mettre notre village sur la voie du développement et d'assurer de l'emploi par la promotion du secteur agricole du moment que notre région est à vocation agricole, notamment le domaine de l'élevage » conclut-il.


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