Algérie

L'exode, rien que l'exode !



La commune de Toudja concentre tous les maux d'une gestion chaotique menée par des collectivités territoriales ayant succédé sur ses rênes, depuis plusieurs décennies. Les 52 villages qui composent cette municipalité rurale sont confrontés à une inertie des pouvoirs publics. Les difficultés ont pour noms: manque d'eau, état précaire des routes, assainissement, misérables structures sanitaires, et la liste est longue... A ce chapelet de difficultés, se greffe l'isolement d'une population en proie à un exode rural galopant. "Le chemin de wilaya 43, axe crucial reliant tous les villages de la commune, est dans un état catastrophique", se plaint un militant d'une association. Dans cette région montagneuse éparse, les chemins communaux qui ont été ouverts en 1963, ne sont pas encore bitumés à ce jour. Les villages tels Ikhlef Oulma, Timanitine, Ibelhadjen, Cheurfa N'Telâa, Ighil N'Saïd, Aïtousalah, Ihegaren, Aït Rahmoune ou encore Aït Ali sont complètement isolés. L'exode rural bat son plein. A Tardan, faute de personnel, la salle de soins n'a pas ouvert ses portes depuis 1990. A Souk El Djemâa, la petite structure de santé ne fonctionne qu'avec un seul infirmier. Aucun médecin n'est affecté sur les lieux pour assurer le minimum des prestations de soins. Tout près de ce centre de "soins", l'école primaire risque de fermer ses portes par manque d'élèves. Il en est de même pour les écoles d'Ighil N'Saïd et de Cheurfa qui, faute d'un nombre suffisant d'écoliers, ont tour à tour fermé leurs portes. L'école de Bouhatem est en voie de fermeture. Et ce n'est pas fini !  


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