Algérie

L'exemple suédois



L'exemple suédois
Quand bien même elle ne le voulait pas, mais en décidant de reconnaître l'Etat de Palestine, la Suède vient de bousculer ce qui tient lieu d'ordre établi, sauf bien entendu pour ceux qui en sont les victimes directes. Et là les mots ont toute leur précision. Il ne s'agirait pas de l'Etat hypothétique il est vrai au stade actuel qui serait le résultat de négociations entre Palestiniens et Israéliens, mais bien de celui qui figure dans les annales internationales et qui siège, depuis deux années, au sein de l'ONU et d'institutions internationales en tant que tel.Tout est là, et c'est pourquoi la décision suédoise doit être considérée pour ce qu'elle est. Il est vrai qu'elle a décidé de rompre elle aussi, comme l'ont déjà fait d'autres Etats membres, et ne serait-ce que sur ce point ô combien important avec ce qui tient lieu de politique étrangère européenne commune. L'Europe a, quant à elle, refusé de franchir le pas, l'ultime devrait-on dire, avec sa politique proche-orientale, alors qu'elle avait décidé, il y a plus de trente ans, de reconnaître le droit des Palestiniens à leur Etat indépendant sur la base des résolutions des Nations unies, ce que les Palestiniens avaient accepté de reconnaître dès 1991, faisant dire à leur défunt leader Yasser Arafat qu'il ne lui restait «plus que la feuille de vigne».Et puis, la Suède a décidé aussi de rompre avec ce qui tient également lieu de diplomatie internationale, davantage sinon caractérisée par des réactions que susciterait la politique israélienne, et il n'en manque pas en fin de compte, que par l'action proprement dite comme le recommanderait la simple logique, du moment que certains dirigeants ont dit, avec force, que la poursuite du conflit du Proche-Orient constituait une menace pour leurs intérêts nationaux et la sécurité de leurs pays respectifs. Même là, la réaction affichait des limites. On déplorait tout au plus, mais jamais la politique israélienne et encore plus Israël n'étaient condamnés.Mais à quoi bon de telles réactions si rien ne permet de dissuader Israël d'étendre son occupation des territoires palestiniens ' Qui se souvient de Ghaza avec ses milliers de morts ' Un silence total. Et même un certain parti pris. Ou encore le morcellement de la Cisjordanie ' Personne n'en parle. Ce sont pourtant bien les dirigeants israéliens qui ont tué le processus de paix d'Oslo. Ce qui explique le recours des Palestiniens aux instances internationales, que la Suède et d'autres pays ont décidé d'accompagner et de soutenir. Et, cette fois, il s'agit d'aller vers l'indépendance de la Palestine au plus tard en novembre 2016.Ce serait là une exigence de l'ONU demandée sous la forme d'une résolution par les Palestiniens, confirmant ses précédentes résolutions. Si elle venait à être adoptée, «la résolution en elle-même s'appuie sur les paramètres qui ont constamment été réitérés par l'Union européenne, l'Assemblée générale elle-même et le Conseil de sécurité», a rappelé un diplomate. Reste à savoir si l'ONU pourra le faire.




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