L'exemple marocain avec Munir El-Haddadi

En perspective du Mondial-2018 en Russie, le coach de la sélection du Maroc, Hervé Renard, veut renforcer son effectif par un élément pétri de qualités à savoir Munir El-Haddadi qui évolue actuellement à Alaves en Espagne, après un passage au FC Barcelone. Cependant, le joueur a déjà porté les couleurs de l'équipe d'Espagne pendant 13 minutes face à la Macédoine en septembre 2014. Pour le moment donc, il ne peut pas jouer pour une autre sélection que l'espagne, conformément au réglement de la Fifa. Son ex-entraîneur au sein de la Roja,Del Bosque, a pris sa défense. "Nous avons fait le nécessaire pour Munir, mais je pense que nous devons être flexibles dans la vie. Pour 15 minutes, ils devraient le laisser jouer (avec le Maroc). Je me sens coupable, nous l'avons convoqué parce qu'il était avec les U-21", a assuré le coach espagnol.
Il faut préciser à ce titre qu'à cette époque-là, Munir El-Haddadi avait refusé la sélection de son pays d'origine. Selon les dernières informations, la Fédération marocaine compte saisir de nouveau la Fifa et même le TAS de Lausanne pour avoir le droit de convoquer Munir El-Haddadi, qui a donné d'ailleurs son accord pour rejoindre la sélection des Lions de l'Atlas. Et dire qu'en Algérie, la FAF fait tout pour faire fuir les binationaux à travers la dernière disposition du bureau fédéral. "Deux critères seront pris en considération pour convoquer un joueur algérien établi à l'étranger dans l'une des sélections nationales : son engagement inconditionnel en faveur de l'Algérie et sa supériorité technique par rapport aux joueurs exerçant en Algérie", avait décidé la FAF. Une solution de facilité pour éviter d'avoir à se battre sur ce dossier parfois épineux des binationaux comme ce fut le cas avec les Brahimi, Bentaleb, Taïder et autres Lacen et Ghoulam.
S. L.

Raouraoua précise :
Faisant suite à notre article publié dans notre édition d'hier, l'ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a tenu à préciser qu'"effectivement je ne suis pas candidat aux élections du bureau exécutif de la CAF (comme il l'a déclaré à Liberté), mais je ne veux pas et ne peux être non plus coopté dans cet organe". Dont acte.