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L'exemple de Michel Platini est fort intéressant



L'exemple de Michel Platini est fort intéressant
Le président de l'UEFA, Michel Platini, l'ex-star française, cet homme connu pour ses convictions et qui préside l'Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007, s'apprête à siffler la fin du temps mort, signale Jeune Afrique dans sa dernière livraison. Il est décidé à aller contre vent et marée, lutter contre toutes formes de gaspillages constatées depuis bien des années au niveau de quelques clubs européens.
Ces clubs longtemps déjà avertis semblent ne pas faire cas de l'avertissement lancé en leur direction. Trop, trop et c'est trop, semble tonner le président de l'UEFA. 2013 sera désormais la ligne rouge à ne pas franchir. Il va imposer à partir dés la prochaine année, des règles de saine gestion aux clubs européens. Vaste chantier mais indispensable. Quelques réactions pointent leur nez. Des présidents veulent mobiliser ceux qui partageraient leur motivation en l'occurrence, ne pas laisser faire «ce» Platini fouiner dans leurs affaires de gestion. Mais le président n'en fait pas cas puisqu'il n'attend pas 2013 pour commencer à frapper. Le rouleau compresseur est déjà en marche. Dans nos précédentes éditions, nous avons évoqué ces pertes d'argent cumulées en 2010 et qui avoisinaient 1,6 milliard d'euros ! D'ici 2015, les cahiers comptables seront différents et les résultats aussi. Une opération de toilettage doit donner des résultats à même d'équilibrer les budgets. Il sera mis fin, selon lui, aux dépenses exagérées, les clubs ne pourront plus dépenser davantage d'argent qu'ils n'en gagnent. Pour la période 2013-2015, les pertes ne pourront excéder 15 millions d'euros par saison. Pour les récalcitrants, le barème des sanctions est déjà mis en place, il va du simple avertissement à l'exclusion des compétitions continentales à partir de la saison 2014-2015. On avait évoqué dans un de nos articles que la formule fair-play financier qui a fait couler beaucoup d'encre est souvent à l'origine des mésententes entre les différents clubs et l'organe de gestion. Il avait annoncé en 2010 que cette formule sera imposée aux clubs dès 2013-2014 parce qu'il y a le feu dans la baraque, un feu qui dure «depuis cinquante ans, on allait, disait-il, vers la catastrophe. Il fallait réagir, j'ai pris mes responsabilités». Son objectif, intervenir pour aider les équipes, leur éviter des dettes, donc des pertes énormes qui mettraient en danger leur fonctionnement «les grands clubs seront limités à 45 millions d'euros sur trois ans». Cette nouvelle démarche sera respectée, pas question de reculer, avertit le président de l'UEFA, le déficit cumulé en une année s'élève à 1,2 milliard d'euros, fera-t-il remarquer. Fin de la récréation. Il passe à l'action et met à exécution ses menaces, «les primes de participation à la Ligue des champions ou à la Ligue Europa de 23 clubs (dont l'Atlético Madrid, Málaga, le Sporting Lisbonne et le Fenerbahçe Istanbul) ont été gelées. Les intéressés accusaient d'importants retards dans le versement des salaires (joueurs, staffs techniques et employés), mais aussi dans celui des sommes dues aux organismes fiscaux et/ou sociaux, voire à d'autres clubs dans le cadre des transferts... Pour éviter cette contagion, 40 clubs ont accepté de tester un logiciel qui permet de traiter les données financières conformément aux exigences de l'UEFA. La tâche s'annonce rude. Si les finances des clubs français ou allemands, par exemple, sont relativement transparentes, tel n'est pas le cas partout. «D'où viennent les fonds investis dans certains clubs ' Personne n'en sait trop rien», s'interroge un journaliste de Jeune Afrique qui s'intéresse de très près à ce dossier. Mais voilà que Michel Platini n'est pas le seul à prendre son bâton de pèlerin pour venir à bout de cette fâcheuse situation. L'Allemand Karl-Heinz Rummenigge, président du Bayern Munich et de l'Association européenne des clubs (ECA), «s'émeut, lui aussi, des sommes colossales englouties récemment sur le marché des transferts par le Paris SG (144 millions d'euros), Chelsea (100) ou Manchester United (59). Ces clubs, qui font face à des pertes importantes, ne pourront par éternellement se remettre à flot grâce aux chèques signés par leurs actionnaires ou de très généreux sponsors. L'UEFA ne le tolérera pas», un regard mais aussi un exemple à ne pas négliger, tant qu'il est nécessaire de placer une loupe sur les dossiers financiers non seulement de ceux qui atterrissent du côté des sponsors mais aussi et surtout des transferts. L'autre fiche technique qui gagnerait à être examinée est celle des salaires qui dépassent tout entendement et font l'objet de commentaires dans un silence presque assourdissant.


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