Le ministère de la Culture a mis fin, dimanche, aux fonctions du directeur de la Culture de la wilaya de M'sila, Rabah Drif, pour «outrage et offense» à l'un des symboles de la Glorieuse Révolution nationale, a appris lundi l'APS auprès des services de la wilaya.«Attenter à la mémoire de Abane Ramdane est un acte inacceptable dans le fond et la forme», a indiqué un communiqué du ministère de la Culture, qui souligne que Abane Ramdane «est l'une des figures emblématiques de la Glorieuse Révolution nationale et l'un des architectes du Congrès de la Soummam». «L'atteinte à la mémoire des chouhada et moudjahidine qui ont sacrifié leur vie pour la patrie ne relève en aucun cas de la liberté d'expression», a précisé le communiqué. Le ministère de la Culture s'est défendu contre un tel acte «irréfléchi», un acte «moralement et politiquement inacceptable émanant de l'un de ses cadres», affirmant que cette attitude «ne respecte point les règles de responsabilité, dont doivent faire preuve chaque cadre et homme de culture qui assume la direction de la Culture et représente la politique culturelle du gouvernement auprès des citoyens et des habitants de l'une des wilayas du pays». Scénariste de plusieurs films sur l'histoire, Rabah Drif a occupé le poste de directeur du musée national Nasreddine-Dinet, avant d'être à la tête de la Direction de la Culture de la wilaya de M'sila. La décision de mettre fin aux fonctions du directeur local de la Culture a été prise par le ministère de tutelle pour «injures et insultes» à l'encontre d'un symbole de la Révolution, a précisé la même source. C'est un dérapage dangereux qui n'a pas manqué de susciter colère et indignation sur les réseaux sociaux. Des médias avaient rapporté que le Directeur la Culture de la wilaya de M'sila, Rabah Drif, a qualifié, dans un post Facebook, le Chahid Abane Ramdane de «traître» en ajoutant qu'il se donne pour mission de combattre les «prolongements» de ce dernier. Dans une publication postée le 10 janvier, Rabah Drif, a affirmé que le Congrès de la Soummam était un «coup d'Etat contre la volonté du peuple». Ses déclarations considérées comme dangereuses dans la mesure où elles heurtent le sentiment national des Algériens, ont suscité des réactions sur les réseaux sociaux. Dernièrement, sur les médias et les réseaux sociaux, une femme politique a été dénoncée pour des déclarations jugées racistes qui s'en prendraient à des citoyens à cause de leur région. Toutefois, il ne faut pas croire que de tels comportements sont la règle en Algérie. Au contraire, ils sont l'exception. L'expression qui revient maintenant dans toutes les discussions entre Algériens, c'est «Khaoua, khaoua», «Nous sommes frères».
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Posté Le : 14/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L A
Source : www.lnr-dz.com